Les dents de la mouche

" Amy ? Jody ? Bobby ? Jimmy ?! Sandy ?!... Pipi ! "


Bon, je dois dire que les premières minutes sont assez intéressantes (les trois premières minutes). Ça fonctionne plutôt bien, la maison en plan d’ensemble, de nuit avec un teint rougeâtre, la musique dérangeante, puis le tonnerre qui gronde, la forte pluie et les coups de feu qui retentissent suivis des exécutions. C’est plutôt sympa, y’a une bonne ambiance et tu sens le bon potentiel.

S’en suit l’ellipse « un an plus tard » et les tronches de Lois Lane et James Brolin nous apparaissent, la maison est à vendre pour pas cher (meurtre oblige) et là commence le calvaire, aussi bien pour les protagonistes proches de cette maison que pour le spectateur en train de les suivre.

Un vent qui soulève des feuilles, le lustre qui bouge, la chaise qui se balance, les portes qui se ferment, Le mal qui dit à un curé « Get out » après l’avoir violemment (c’est ironique) attaqué avec des mouches. Entre deux portes qui se ferment y’a Lois Lane qui montre légèrement sa poitrine, après un pas de danse classique, puis ça repart. Le téléphone grésille. Le curé se fait des frayeurs en voiture (la voiture ne répond plus) avec un plan sur une mouche collée au pare-brise. James Brolin qui sursaute à la vue d’un chat noir qu’on sait pas trop ce qu’il fout là.

Comme la Tante Helena qui vient dans cette maison pour en ressortir aussitôt, parce qu’elle a de mauvaises vibrations (rôle le plus inutile et expéditif que j’ai pu voir jusqu’à présent). C’est comme ça pendant 2 heures.

Rien de bien palpitant en termes de réalisation, de montage ou de mise en scène. T’en arrive à trouver ça marrant par moment quand tu vois une grosse bestiole avec des yeux rouges au travers du fenêtre ou Brolin en mode homme de cro-magnon zombifié. On s’ennuie ferme, y’a des lustres qui tremblent, des portes qui se ferment, la source du diable dans le sous-sol et c’est tout. J’ai presque eu l’impression de voir une parodie de film d’horreur ou une série Z, une histoire des contes de la crypte.

Et comme Kevin Costner dans le dernier Superman, Brolin risque sa vie à la fin pour sauver le clébard. le film finit sur un texte qui dit que la famille est partie sans demander son reste avec la même séquence du début, le plan de la baraque sous le tonnerre et sous la pluie ayant été réutilisé.

Apparemment c'est un film culte, je me demande pourquoi.