Angel of Death 2
Angel of Death 2

Film DTV (direct-to-video) de Andreas Bethmann (2007)

Encore un tabou de brisé, qu’est-ce que ce sera la prochaine fois ? Une pipe, un meurtre, un plan à trois ? Je peux désormais dire que j’ai regarder du porno gay avec mon meilleur ami, affalé dans le canapé avec 2 grammes dans un bras et une poignée de bretzel dans l’autre. Pas de quoi avoir une érection cependant même si la fellation forcé doublé d’une éjaculation faciale en introduction promettait quand même plus que le prix du DVD. 60 € pour ça c’est du vol, remboursez ! Il semblerai que le réalisateur était bien plus motivé a souillé le visage de ses actrices avec sa bite qu’à tourner un bon film. Parmi cette génération dorée issue de l’underground allemand, Andreas Bethmann n’est clairement pas l’un des plus recommandable, Uwe Boll pourrait même passer pour un génie à côté de lui. En atteste d’ailleurs l’interview de Olaf Ittenbach visiblement peu fan de la sexploitation et plus particulièrement du sous genre « WIP » pour Women in Prison. Cela ne l’a pas empêcher de signer les effets gores du film remarquez et ce qui parvient enfin à faire décoller ce Angel of Death 2 The Prison Island Massacre lors du dernier quart d’heure. D’ailleurs ce dernier évoque le cas de la censure pour lequel il s’est lui même retrouvé confronté et tente de « défendre » comme il peut l’intérêt d’un tel spectacle en le réduisant à sa plus simple expression. En gros, c’est pas du film de désaxé, c’est grotesque et à prendre au 3ème degrés. Mais c’est aussi ce genre de connerie qui participe à donner à ce genre une sinistre réputation. Lina Romay la femme de Jess Franco qui tient l’un des rôles principaux confessera du bout des lèvres du maigre intérêt que soulève cette petite production et qu’il y a certainement plus d’une division d’écart entre son mari et le réalisateur de ce DTV réservé à un public averti. L’interview est malaisante à souhait, probablement à cause des questions un peu vicelardes que portent le journaliste qui s'exprime dans un français approximatif, en lui demandant quels sont ses films préférés, un peu à la manière du tueur dans Scream avant de glisser avec la finesse d'un caterpilar sur les rapports sexuels lesbiens pour lesquelles l’actrice n’a pas éprouvé de gène particulière, bien au contraire. C’est probablement qu’elle doit aimer ça la vilaine, comme se faire flageller à grand coup de martinet.


L’auto-stoppeuse violée puis jeté au cachot n’est qu’une victime parmi tant d’autres d’un petit jeu pervers mise en place par les deux dominatrices des lieux qui agissent impunément pour notre plus grand plaisir déviant. L’une des prisonnières s’avèrent néanmoins recherché par son père qui possède d’ailleurs toutes les informations et moyens à disposition pour la sauver mais qui préfère envoyer le pire commando possible pour accomplir cette besogne. Les incohérences scénaristiques ne font finalement que refléter le je m’en foutisme de Andreas Bethmann qui préfère filmer ses actrices nues en gros plan. C’est brut de décoffrage, un peu comme l’intrigue du film. Les mercenaires cons comme des manches vont ainsi passer leur temps à parcourir une jungle aussi luxuriante que la foufoune de Lina Romay, et comme l’île est truffé de mygales et de quelques chausse-trappe bien putassier, il va leur falloir des jours pour y arriver ce qui va évidemment nous permettre de nous rincer l’oeil en profitant plus longuement des scènes porno. Les plans en extérieur ont été tournés en République Dominicaine, dommage qu’il n’y est pas l’ombre d’une BBC à l’horizon pour relever un peu l’intérêt du bouzin, d’autant que les geôles sont guère moins convaincante que les extérieurs. Il s’agit certainement du pénitencier le moins bien sécurisé qu’il m’a été donné de voir, mais il doit l’être suffisamment assez pour décourager les captives qui préfèrent coucher entre elles et se soumettre aux pires sévices de leurs tortionnaires zélé.


Malgré le caméo de Jess Franco dans le rôle d’un homme de ménage attardé, et celui plus remarqué d’André Schnass qui a l'air de bien se complaire dans le rôle d'un gros bourrin qui arrache des chicos avec une tenaille, il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent. C’est malheureusement bien trop pauvre et sans intérêt, les actrices ne sont même pas bandantes et les séquences de sexe sont au moins aussi dégradante que si on vous jetiez à poil dans une cellule avec un flingue braqué sur vous pour divertir les gens. Il y a néanmoins du saphisme et du sadomasochisme à foison. On a même le droit à une sodomie sur un gardien de prison, ce qui constitue le traditionnel rite de passage par le meilleur suceur de la production qui raffole de la bite molle d’un acteur visiblement pas assez bien payé pour apprécier cette gâterie. Heureusement Saint Olaf est là nous sauver de cet odieux naveton à coup de main tranchés, de bastos dans le buffet, de pics acérés et de tête écrasé. À la fin il ne reste que des regrets, celui d’avoir payer le prix fort pour pouvoir en profiter, cette même sensation que tous les hommes éprouvent après avoir éjaculé sur des vidéos obscènes. Une fois le trop plein évacué, vous vous demandez ce qui a bien pu vous pousser à franchir la limite tout en vous promettant de ne plus jamais recommencer. Mais dans le fond, vous savez bien que vous allez y retourner.

Le-Roy-du-Bis
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le 2 févr. 2024

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