La branlette de l'enfer

Attention, je vais spoiler sévère dans cette critique.

Antrum, c'est un mockumentaire qui nous explique (à base de grands renforts d'interviews de divers scientifiques et personnes aussi convaincants les uns que les autres) qu'un mystérieux film venant de Bulgarie serait à l'origine de la mort de plusieurs personnes.

Attention ! Si vous voyez le film, vous mourrez très bientôt (j'vous tiens au courant hein).

Entre deux parties du documentaire, le film est projeté.
Et là, c'est le festival des incohérences.
Le film c'est quoi ? Un gamin dont le chien est mort, va, avec sa soeur, creuser dans une forêt pour sauver son chienti de l'enfer (wtf).

Alors déjà. Le film est Bulgare mais les personnages parlent un anglais parfait, les acteurs sont américains TOUVABIEN. Le générique est en Russe bien évidemment, et daterait de 1978.
J'suis pas historienne mais c'était pas genre la guerre froide ?

Et puis bon le racisme là, avec le japonais qui voulait se faire un seppuku (oui c'est connu, les japonais adorent se suicider et en plus c'est soit seppuku, soit harakiri). Et puis bon, dites moi si je me trompe mais il parlait même pas japonais... (je ne vais pas commenter le plan suivant qui filme un gros buddha, mais j'aimerais bien informer aux réalisateurs que la premiere religion au japon c'est le shintoisme, pas le buddhisme).

Bref.

Ils creusent environ 1 m et puis ils arrivent déjà à la 5ème couche des enfers. Touvabien.
On est bombardés de références ésotériques pas très profondes : des baphomets par ci, des références à Dantes, des petits pentagrammes, de quoi faire peur à des adolescents de 13 ans.

J'vais pas m'étaler super longtemps mais plutôt conclure sur ceci : le film est censé dater de 1978 mais on ne reconnaît pas du tout la manière de filmer propre à l'époque, ce n'est pas du tout crédible.
Puis on en fait des caisses pour nous faire peur (bouuuuuh le méchant diable), mais comme dirait Horace, "il faut de la mesure en toute chose". Ca ne marche tout simplement pas.

Je mets 4/10 parce que j'ai quand même regardé le film jusqu'au bout.