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La misère moins pénible au soleil ? Après Aznavour, version Rimbaud et Baudelaire

Précisons que le titre est antérieur à celui du film homonyme (2021) de Laurent Cantet (1961-2024). Le film reste brouillon et manque d’ambition (sur les rapports de classes sociales dans les Départements d’Outre-Mer) malgré quelques bonnes idées, telles celle du gamin Alain, d’un milieu défavorisé à La Réunion (il vit sur les hauteurs de l’île avec sa mère et ses frères), qui se fait de l’argent de poche en récitant, mal (mauvaise articulation, y compris de l’auteur appelé Rambo, comme le personnage joué par Sylvester Stallone), des poèmes d’Arthur Rimbaud (1854-1991) à des automobilistes qui patientent à un feu tricolore (où un compatriote plus âgé et déluré, tente de laver les pare-brise). Les bons sentiments ne nous sont pas épargnés avec Guillaume, élève métropolitain qui invite Alain à son anniversaire. Expérience non renouvelée (sortie à la plage) par la mère de Guillaume, à la suite de la découverte d’un mot « salace » écrit, en classe, par Alain pour un ami. Ce retour à sa condition sociale le pousse à réciter… du Baudelaire (« L’albatros ») !

bougnat44
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le 31 juil. 2024

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