Deux hommes célibataires avec un petit chien, ça fait un peu...

J’ai pendant plusieurs minutes hésité à faire une chronique express tellement il y a peu à dire sur Astérix et Obélix 4. Un mot convient : insipide. Tout est résumé, vous pouvez prendre toute les caractéristiques du film et placer ce mot à côté. Un jeu d’acteur transparent (Depardieu se contente de prendre son chèque et ses tickets resto, pendant que Baer saccage son personnage en lui donnant un caractère insupportable de beauf gaulois heureux de vivre sa vie de pouilleux à l’écart de la civilisation), des anachronismes insupportables (les anglais qui jouent du greenday), des ambitions incroyablement futiles (les clichés de l’Angleterre ne sont pas drôles, ils sont dépassés), du pompage flagrant (Kill Bill notamment, 300 aussi)… Mais c’est surtout au niveau de l’humour que le film fait mal. En une heure et demie de programme, pas un seul sourire, pas un seul sourcillement… On alterne entre les baillements et les soupirs agacés. Astérix 4 est le plus mauvais de la saga, tout le monde le sait. Mais en magasin, on vous le vend avec un sourire étincelant en vous disant « le meilleur de la saga » (selon 20 minutes sur la jaquette). Quand on atteint un tel degré de mensonge, un tel degré de fausseté, une hypocrisie profonde à ce point, comment ne pas céder au désespoir devant un cinéma français qui part en couille à ce point. Même Max Pécas nous divertissait mieux que ça ! Je dois tirer cependant mon chapeau à Fabrice Lucchini, qui nous interprète, pour mon plus grand plaisir, la pire version de César jamais faite. Il a l’air de s’impliquer dans son rôle, mais ce dernier est tellement creux, tellement vide, tellement anti humoristique, que ça en devient un délice masochiste, bel écrin pour l’antipathie que je nourris pour le personnage (Molière, qu’est-ce que c’était bon d’avoir mal à ce point…). Bref, Astérix 4, c’est de la merde mais vous allez quand même le bouffer jusqu’au bout, et vous en reprendrez bien une tranche pendant quelques diffusions télé ! Parce vu comment tout le monde se branle de la qualité du produit final sachant que c’est TF1 qui paye et qui doit se démerder avec à la fin, c’est normal que l’équipe de tournage ne se fasse pas chier. Ah, mais que c’est bon d’être gaulois !

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le 2 nov. 2014

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Voracinéphile

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