Il y a des films où l’on rit, d’autres où l’on sourit au moins un peu. Astérix et l’Empire du milieu, lui, ne m’a arraché ni l’un ni l’autre. Pas même un sourire.
On sent bien que Guillaume Canet, derrière la caméra, est persuadé de tenir des scènes comiques, de faire jaillir un gag à coup sûr. Mais la mécanique tombe à plat à chaque tentative. Les références peinent à faire mouche, les dialogues n’ont aucun relief, et l’ensemble donne l’impression d’un humour forcé qui ne prend jamais.
Le problème est plus large : Astérix au cinéma ne fait plus rire depuis longtemps. Chabat, avec Mission Cléopâtre, avait su trouver le ton juste, et Astier, avec Le Domaine des dieux, avait prouvé qu’on pouvait encore surprendre. Ici, on n’est plus dans l’invention mais dans la recette marketing : une succession de stars à l’affiche, sans véritable raison d’être, comme si leur présence suffisait à remplir les salles.
Résultat : un film qui se veut drôle mais ne l’est jamais, et qui ne fait que confirmer le triste constat qu’Astérix au cinéma est devenu une machine sans âme, bien loin de la verve de Goscinny.