Le romancier Conrad Earp écrit sa nouvelle pièce. Celle-ci se passe à Asteroid City, une petite bourgade célèbre pour son cratère qui doit accueillir une compétition d'astronomie. Avec cette esthétique fifties et colorée, cette distribution rutilante (beaucoup de noms célèbres parfois réduits à de la figuration), il n'y a aucun doute : nous sommes chez Wes Anderson. Un style désormais bien identifiable qui apparait comme une habitude, un passage obligé, attendu. Cet esthétisme systématique rend d'ailleurs les images constamment illustratives comme figées (tout comme les affiches et dessins dont il s'inspire). Cela ressemble trop souvent à un assemblage de saynètes, vignettes soignées, drôles, ironiques, décalées, bavardes, déconcertantes et surtout désespérément statiques. Tout cela semble très calculé et manque cruellement de spontanéité. Une belle mécanique qui tourne à vide.