Pop! Onomatopée décrivant le bruit d'une bulle qui s'éclate, d'un trou, donc, entre le liquide et le gazeux, et repris pour esquisser un mouvement artistique, le Pop fait désormais parti du vintage et ses produits dérivés repris par le commerce, à la mode, se multiplient de façon délirante.
Wes Anderson est donc un artiste pop, des pages sur les réseaux sociaux sont consacrés à son univers, des sites vendent des produits inspirés par ses films au style reconnaissable, et il le sait.
On lui reproche de faire toujours la même chose, un film qui privilégie la forme, avec des dialogues rapides et souvent absurdes, et un cynisme presque dandy. Ses films sont rarement terrestres, rangés esthétiquement et dérangés psychologiquement, et en cela, Asteroid City complète la constellation Anderson avec une nouvelle étoile, encore plus artificielle et volontairement artificielle que les autres. Dès le prologue, Bryan Cranston nous annoncée que tout cela est fictif. La ville champignon, sorte d'aberration urbaine en plein désert est aussi artificielle que son décor de western. L'artifice, ce n'est pas seulement le feu du même nom, mais tout le film : les inventions géniales des enfants géniaux et leur prix tout autant artificiels, comme les passage de la démonstration théâtrale au film, du studio au décor, qui se floutent de plus en plus jusqu'à se brouiller, non pas dans le réalisme mais dans l'artifice. Tout est artificiel, à l'extrême, du décor à l'alien, évitant alors tout caprice réaliste. Pop !