Mais qu'est-ce que c'est que ce truc ? Ah, c'est chroniqué dans Nanarland, et c'est mal noté...oh mince. Vous l'aurez compris, Beware of the The Blob ! est un navet/nanar (selon votre patience), qui fait commencer son "œuvre" (ironie) par un générique de début à la musique carnavalesque sur une vue de chaton dans un champ de fleurs (parce que "pourquoi pas"), qui crève cinq minutes plus tard (la version de 1958 était très préoccupée du petit chien, ici dès le début, le pauvre chaton se fait bouffer : c'est "non"), par un mec qui regarde The Blob (l'original) en gros plans (des fois qu'on le rate) à la TV, avant de devenir "le-mec-recouvert-de-gelée-de-groseilles" (que c'est moche, ces effets spéciaux), avec des zooms et dézooms bien kitsch... Oui, c'est un nanar, et ce n'est que le début de vos peines, puisque la suite embraye avec un camp de boyscouts qui sort de nulle part (pourquoi a-t-on basculé sur ces gens, déjà ?) avec une musique toute guillerette (que c'est niais, encore plus que le générique du début, c'est un exploit), puis une scène où deux ados discutent avec une petite bougie comme éclairage (alors que la lumière de la scène vient d'un gros projo braqué sur leurs tronches : ça n'a aucun sens), un flic
meurt
et le cadre se resserre sur un graffiti "Love" (ne nous demandez pas : si le film a un message politique à faire passer, on en est très loin, on cherche encore le pourquoi du comment il y a une scène sans transition sur un homme corpulent affublé d'un fez dans son bain qui balance son chat sur le Blob - ce film n'aime décidément pas les chats... - et se met à courir à poil et les bras en l'air dans la rue... Pas le temps pour les discours politiques, on a plus urgent à décrypter, m'voyez....), une scène chez le coiffeur qui est ultra longue à démarrer (tiens, tiens, quelle coupe on va faire au hippie... Mais on s'en tape !) et qui s'arrête pile poil quand le Blob arrive (mais...on vient pour ça, à la base, non ?), une scène d'attaque dans la voiture où le héros met la clim pour repousser la bête (car c'est bien connu : la clim est glaciale instantanément, et refroidit l'ensemble de la carrosserie extérieure... Si ta conso' augmente, cherche pas). Bref, c'est du grand n'importe quoi à chaque minute, le film est même un peu bébête volontairement (les acteurs surjouent, les scènes essaient de faire rire au forceps), en témoigne ce dernier plan où
le chef de la sécurité se fait attraper la chaussure par la Bête qui n'est pas morte, et nous regarde sur une grimace, en cassant le quatrième mur (comme s'il disait "Oh, mince !"). "Oh, mince !", c'est exactement ce qu'on se dit à chaque plan de ce nanar juteux.