Tour de force technique réalisé par Jacques Cameron. Jamais n'a t'on été aussi immergé dans un univers, l'auteur se permet une subtile mise en abyme quand la jeune fille bleue se connecte à l'Arbre-Monde grâce à ses tentacules capillaires, lui permettant d'explorer la VR Pandorienne. Seules quelques baisses de framerate sont à noter, je vous conseille d'opter pour le mode Performance sinon le combat final contre L'Avatar du Néant pourrait s'avérer difficile.

Ici, tout est fait pour rendre hommage à la merveilleuse saga nippone : Gyorg est là, plus féroce que jamais, arrêté au dernier moment par le deus ex machina Narisha. Oui, vous m'avez bien lu, notre baleine volante favorite est de retour, ayant quitté son nuage maëlstromique pour rejoindre les abysses aquatiques, se liant d'amitié par voie ultrasonique au rejeton un peu benêt de la fratrie. Il y a même un petit easter egg, quand ce dernier pénètre dans le Ventre de Jabu-Jabu pour quérir le Saphir Zora.

Le cétacé est probablement le personnage le plus travaillé du long-métrage, tout en nuances, tantôt d'humeur malicieuse lorsqu'il arpente à toute vitesse les fonds marins, tantôt tueur lorsqu'il se déverse sur le Titanic pour engranger des kills. A contrario, le reste du casting se retrouve coincé dans une case : Full Good or Full Evil.

  • Les gars bleus sont des bons samaritains, en symbiose parfaite avec le Superorganisme Pandora, sa faune et sa flore, via leurs fameux Tentacle.
  • Les humains sont enragés et veulent tout brûler, tout tuer, tout industrialiser. Heureusement la chasse aux Narishas se justifie par la quête du loot à 80 millions : le liquide céphalo-rachidien de ces bêtes est en réalité un fragment de la Fontaine de Jouvence.

La thématique du Fils est forte : le gamin-macaque hait son père mais ne peut s'empêcher de le sauver en toute fin de film à la sauce Cazenave-Capbreton ; Jake Sully quant à lui va découvrir le vrai sens du deuil, mais je ne vous spoilerai pas, car l'histoire est bien trop travaillée pour qu'on puisse se permettre de la divulgâcher.

S'il ne faut retenir qu'un défaut, c'est la brièveté du spectacle : le film ne dure que 50mn, mon cinéma Gaumont-Wilson s'étant permis l'audace de le précéder par un documentaire animalier de 2h30, qui je dois avouer a mis en lumière bon nombre d'espèces dont je ne soupçonnais pas l'existence : des papillons sous-marins bioluminescents, des ptérodactyles hargneux, des mechas arachnoïdes, la liste est longue. Notre planète Terre n'a pas fini de nous étonner !

PhilippeCalazel
5
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le 18 janv. 2023

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