Souvent les frères Coen, pour faire un film ont besoin d'un milieu sociologique ou historique. Ils revisitent à leur sauce la grande dépression avec O'brother, la prohibition avec Miller's Crossing. Ave César, le petit dernier est une satire de l'Holywood des années 50. Rien que ça. En même temps plus la bête est dodue, plus il y a matière à satire. Le film s'articule autour de Mannix, personnage qui a réellement existé. Il fut embauché par les studios, pour leur éviter d'avoir à assumer les frasques de leurs stars. En gros il camouflait tout ce qui pouvait faire scandale. "Mais non ce n'était pas des putes, c'est ces cousines. Et bien on se maquille comme ça dans l'Alberta, faut sortir un peu mon grand !" En gros, c'était ça son taf. Le récit suit 4 acteurs qui évidemment vont lui donner du fil à retordre. Georges Clooney incarne une star qui se fait enlever, Scarlett Johansson est enceinte, mais l'identité du père est une énigme, et ainsi de suite.
Dans leur film précédent, Inside Llewis Davis, il était déjà question d'un personnage ayant existé. Le fameux Llewis Davis du titre, chanteur folk qui loupa la marche de la gloire. Avec le parcours de ce looser, ils nous faisaient découvrir le folk a ses débuts. Quand on ne savait pas encore que Dylan c'était Dylan. Tout le monde se disait, celui-là il chante du nez, non?
Avec Ave César, ils ont choisi de ne pas coller aux basques de Mannix. De repartir la tache avec, donc ses quatre acteurs stars.
Et cela, a pour effet d'approfondir le côté exposé. Les 5 personnages permettent de nous immiscer dans tous les recoins d'Hollywood. Le producteur à sa projo privé, la monteuse qui clope, les rendez-vous arrangés entre starlettes... Et les scènes qui en sont issues mettent le savoir au service de la comédie. Entendons-nous bien, chacun de leur film a un petit côté exposés. A Serious Man sur la religion juive, Baryton Fink sur les années 40. Vous pouvez continuer le jeu chez vous.
Mais là, ce tropisme
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