L'originalité toujours, mais pour quoi faire ? Baby Driver est un film si peu original. Sur le papier, il suffit de prendre un kilo de Drive, de verser du film de super-héros en battant fort pour incorporer, puis de saupoudrer le tout avec une BO de Tarantino. Mais quelle importance, quand la recette est si bien exécutée ?
Il faut dire qu'Edgar Wright est virtuose dans trois domaines : c'est un plasticien hors-pair des genres, avec un sens inouï de la parodie ; son style ultra-cinétique rend ses scènes d'actions aussi hilarantes que ses scènes comiques sont ébourriffantes ; ses films sont toujours ficelés d'une cohérence thématique exaltante.
Avec Wright derrière la caméra, on se sent comme avec Baby au volant : bombardés de plaisir à cent à l'heure, avec la foi totale en son contrôle du véhicule. Et le tout est fait ici avec une maturité qu'on lui avait découverte dans son brillant The World's End, l'audace scénaristique en moins. Délicieux.