Vous vous souveniez de la mythique scène de braquage de Heat, de Michael Mann (1995) ? Vous aimiez les courses-poursuites des films de Clint Eastwood ou avec Steve McQueen ? Baby Driver est fait pour vous. Moins porté sur l’humour et davantage sur l’action que dans ses précédentes réalisations, Edgar Wright propose avec son 6e film une œuvre des plus réjouissantes.
À la manière d’un Tarantino, le Britannique fait le choix d’un film où la musique a son importance et une place à part entière. Le personnage principal ne quitte pas ses écouteurs d’iPod, le spectateur en profite et peut assister à des scènes d’action nerveuses et bien montées au son de Queen, de James Brown, d’Ennio Morricone, des Beach Boys ou de The Commodores. Ambiance rétro garantie.
Si le scénario du gangster en quête de rédemption peut sembler classique de prime abord, force est de constater que la qualité des dialogues, servis par un casting trois étoiles (le jeune Ansel Elgort, vu dans Divergente (2014), donne la réplique à Kevin Spacey, Jamie Foxx ou encore Jon Hamm), donne au film une véritable identité.
Le réalisateur britannique signe avec Baby Driver une comédie d’action efficace, d’une richesse visuelle qui se fait rare et montre une nouvelle fois son talent pour moderniser un genre que l’on pensait oublié ou sous-exploité. Un futur film culte à l’actif d’Edgar Wright, en somme.