Baby Driver s'était trouvé sous le sapin de Noël et ce n'est seulement que maintenant que je le découvre. Réalisé par Edgar Wright qui me laisse à la fois de bons souvenirs (Hot Fuzz) et de moins bons (Le dernier Pub avant la fin du monde), j'étais néanmoins assez confiant avant de découvrir ce film.
Et il faut reconnaître que le cinéaste envoie du lourd avec ce projet qu'il a mûrit dans un coin de la tête pendant vingt ans. La séquence d'introduction qui amène le générique d'ouverture est certainement le plus réussi de l'année 2017 avec la séquence de La La Land. Ici aussi, la musique tiendra une place prépondérante dans l'oeuvre, de manière bien différente qu'une comédie musicale ou qu'un film muet.
Car les actions du héros et les séquences du film sont clairement influencées par cette musique. En alliant les deux, on ne peut pas dire que Wright soit original mais il y parvient néanmoins par un montage franchement décapant.
Il fallait évidemment tenir la cadence et c'est le cas. Car même si le scénario évoque un peu du déjà-vu (des braquages et une tentative de sortir du milieu pour le jeune homme), il y a quand même énormément d'éléments qui plaide en sa faveur: un choix d'acteurs judicieux comme Ansel Elgort dans le premier rôle (on l'a vu dans Nos Etoiles Contraires) qui assume parfaitement ce statut et des seconds couteaux de calibre (Kevin Spacey, écrasé par une voiture à la fin du film, annonciateur de ce que devient sa carrière à Hollywood désormais, Jamie Foxx, Lily James ou encore Jon Hamm), un scénario finalement très bien ficelé, profondément humain et où tous les détails sont pensés et auront une importance à un moment dans l'histoire, une romance loin d'être cucul et qui se termine bien sans tomber dans la guimauve.
Bref, il y a énormément de qualités, il y a un bon cinéaste derrière le projet, il y a de bons acteurs devant la caméra et il y a une musique d'enfer. On aurait tort de s'en priver !