''Les Misérables'' de Ladj Ly - que j'ai bien aimé tout de même - en mieux.
En revoir le trio composé du mauvais flic, du bon flic à bout et de la nouvelle recrue qui fait la morale et qui sauve la situation.
Ici les trois protagonistes sont tout les trois faillibles.
Ils sont d'ailleurs parfaitement incarnés par mes chouchous Karim Leklou, François Civil et Gilles Lellouche.
Adèle Exarchopoulos gère aussi du tonnerre.
Cédric Jimenez nous propose des véritables moments de cinéma avec sa photographie et ses changements de tons : Marseille devient un objet filmique, et la marseillaise que je suis est heureuse.
Tout cela pour mettre en lumière l'hypocrisie du système demandant des résultats, mais ignore la réalité du terrain et ce qu'il faut faire pour avoir des informations.
Et j'ai préféré l'image qui est donnée des quartiers - après normal que dans ''Les Misérables'' on fasse du misérabilisme - même si j'aurais aimé davantage voir le vécu des fameuses personnes qui craignent la criminalité de leur cité.
Même si le film ne montre pas non plus cette dernière comme étant composés que de dealeurs, cela rend les policiers à côté un peu trop propre sur eux.
J'imagine que c'est compliqué quand ce n'est pas le propos du film.
En tout cas, ça fait toujours du bien de voir du cinéma français frontalement politisé tout en oubliant pas de mettre les bouchées doubles dans la mise en scène.
Car ''BAC Nord'' c'est aussi un thriller d'action français qui n'a pas à rougir des productions américaines.
Surtout que la bande originale de Guillaume Roussel sait être stressante.
Ps : Je me suis même ambiancé sur du Jul, même si ça ne vaut pas un son du compositeur de ''Scarface''. On dirait que Jimenez a pioché dans sa playlist Spotify, comme le faisait Romain Gavras avec ''Le monde est à toi''.