Je mets 3/10 pour la photographie et le concept ayant le mérite d’être original, on ne peut pas leur reprocher de ne pas avoir tenté quelque chose de nouveau. J’ai quand même détesté le film et je l’ai trouvé incroyablement ennuyeux, il dure 1h45 j’ai pourtant dû m’y prendre à plusieurs reprises pour le finir.
Le réalisateur est un bon technicien mais il n’a aucune maîtrise du rythme et fait du Nicolas Winding Refn sans en effleurer le talent. Je n’en pouvais plus de ces plans répétitifs où les acteurs alignent 2 lignes de dialogues creux, comme si le spectateur était censé être subjugué par la beauté des images ou les notes synthétiques de la musique.
Au début, on a envie d’y croire car le film a de la gueule et nous caresse dans le sens du poil avec des éclairages soignés et une ambiance à la Carpenter (le côté Arty en moins !). J’ai même pensé à Prince des Ténèbres pendant certaines scènes dans l’hôpital, et j’ai cru que le film allait parvenir à décoller… mais c’était pour mieux nous assommer par la suite !
Le film enchaîne donc des séquences où littéralement rien ne se passe, je présume dans l’intention de créer une expérience captivante sur son audience. Cela a peut-être fonctionné sur certains, pour ma part j’enviais les personnages en train de dormir. Le pire exemple est la dernière partie pendant laquelle on nous fait subir une marche au ralenti pendant plusieurs minutes semblant durer une éternité.
L'actrice principale, à l’image du réalisateur, n'est pas nulle mais se prend trop au sérieux et surestime sa capacité à générer des émotions. Le pire étant son acolyte barbu, gardant la même expression inquiète pendant tout le métrage, même quand il fait l’amour (!). Quant aux personnages secondaires, aucun n’est exploité de façon intéressante (qu’il s’agisse des cobayes ou des scientifiques).
Cet aspect prétentieux et vide de substance se retrouve dans le dénouement et le pseudo twist final, confirmant au spectateur encore éveillé que le film n’a rien à raconter et contente de se regarder le nombril.