« Oh, I love purple. »

Premier long-métrage original sur le super-héros, Batman instaure d'emblée les bases et les origines du héros, le tout avec panache par un Tim Burton ayant déjà proposé au public son univers noir et caustique. Nous nous retrouvons donc face à un héros masqué débutant dans Gotham City, attrapant quelques gredins voleurs de sac et des criminels de bas étages jusqu'à la confrontation avec le Joker, créé de façon glauque et violente. Ce Némésis cruel et déjanté est interprété par un Jack Nicholson au summum du cabotinage, parfait dans le rôle de l'excentrique tueur.

Michael Keaton campe quant à lui un héros torturé et déterminé mais hélas peu charmeur et surtout peu souriant, un comble pour un séducteur comme Bruce Wayne. Il reste néanmoins très convaincant. Si l'histoire est assez rocambolesque, parfois peu plaisante (le Joker qui se balade en pleine ville en distribuant des billets sur des chars par exemple), il faut également noter quelques points transgressés comme la révélation sur l'identité passée du Joker (inutile et pas du tout fidèle au comics) et surtout la musique de Prince, contrastant avec le monstrueux et inoubliable thème composé par Danny Elfman. En somme, Batman possède des qualités indéniables mais aussi quelques défauts qui viennent entraver la perfection.