J'avais sous-estimé à l'époque à cause de mon âge le potentiel nanardesque de cet opus, l'erreur est réparée.
Bienvenue dans le film où on rentre les pieds dans le plat. Dès le départ, on fait péter les couleurs flashy, le costume de Batman avec la Batmobile dans la Batcave.
Première réplique qui en dit long :
Alfred : Vous prendrez bien un sandwich (à un Batman en partance)
Batman : J'irais au Restoroute.
Après apparition de Nicole Kidman en véritable nympho, docteur spécialisé dans les schizophrénies. Hum comme c'est bizarre. Une phase de chauffe nourrie de dialogues salaces bidons et on est partis pour le premier affrontement contre Double Face. Là aussi, c'est la bonne blague, Tommy Lee Jones a pris toute l'exubérance et l'excentricité de Nicholson en Joker et l'a multiplié par 1000. Le potentiel énervement du film n'avait pas besoin de ça.
Quelques instants plus tard arrive la création du Riddler, l'homme mystère. Joué par Jim Carrey, qui avait touché un énorme cachet pour l'époque, le bonhomme est juste insupportable. J'imagine le calvaire enduré par ceux qui ne peuvent pas le blairer. C'est une sorte de mix entre Ace Ventura, son personnage de Menteur, Menteur et un vieux cartoon de Tex Avery. Et vas-y que je gueule à tout va, fais des grimaces, me marre comme un hystérique et fais des grands gestes comme à son habitude. Dans ses comédies familiales, ça passe très bien mais là c'est juste une énorme erreur de casting. J'ai lu récemment dans une interview que Robin Williams avait accepté le rôle. J'aurais été curieux de voir le résultat.
Comme si les acteurs ne suffisaient pas, on a rajouté au film le bruiteur des Looney Tunes. Des Schdong, bing et boung viendront ponctuer chaque mouvement de l'électrocution d'un ennemi, sa chute ou bien même enlever un sonotone, tout fera un bruit à la con. Encore quelque chose qui prouve le bien-fondé de cette suite et tout son sérieux . J'aurais encore plus ri si je n'avais pas vu que c'était produit par Tim Burton. Avec le recul, on comprend mieux la réussite qu'est devenu Alice au pays des merveilles.
Bien sûr, on voit l'arrivée de Robin en Chris O'Donnell qui nous joue la partition du rebelle au grand coeur à merveille. Heureusement qu'il était déguisé en rouge et jaune parce que sa ressemblance frappante avec le jardinier de Desperate Housewives me faisait croire qu'Eva Longoria allait débarquer à tout moment.
Je ne vous ai pas encore parlé du chevalier masqué, Batman interprété par Val Kilmer, normal me direz-vous parce qu'il ne fait rien de mémorable. Vannes à la con, air constipé et allure générale pas très Bruce Wayne font regretter Michael Keaton. Ou au pire, Julien Lepers. Je me sens obligé de signaler le relooking du costume par les stylistes de C'est Mon Choix avec tétons apparents, plan sur les fesses moulées de Batmou et apparition aussi d'une coquille moule-burnes.
Y'a pas à dire si on ne qualifie pas ce Batman de gros étron fumant, c'est bien parce que le suivant est encore pire. On se situe à 1000 lieues de l'esthétisme des précédents pour un truc bourrin et immonde aux couleurs dégueus qui ne recherchent que les répliques à 2 balles d'€uros. Le réal' a bien essayé de retrouver l'ambiance "Schdong" de la série des années 60 et d'imposer aussi un style flashy mais rien ne marche. On a un truc bancal aux effets spéciaux miteux avec des acteurs qui font autant plaisir à voir qu'un coup de pied dans les parties est à recevoir.