BATTLESHIP ISLAND (17,4) (Ryoo Seung-wan, Sud-Coréen, 2h12min) :
Sensationnelle fresque dépeignant l'histoire vraie de centaines de coréens prisonniers de l'île de Hashima en 1945 pendant la seconde guerre mondiale, travailleurs de force dans les mines de charbon détenus par les forces coloniales japonaises.
Ryoo Seung-wan livre une prodigieuse mise en scène où sa caméra virevoltante dans les dédales de la mine où à travers de prodigieux décors reconstitués méticuleusement fait merveille, sans pour autant oublier dans la superbe première partie du film de se poser pour mieux nous livrer toute la complexité des tensions politiques et ses enjeux. Comme un remarquable chef d'orchestre le cinéaste fait brillamment monter le tempo par la puissance scénographique des séquences où les multiples tensions ne cessent de rebondir pour culminer jusqu'à une dernière partie d'anthologie cinématographique absolument dantesque et jubilatoire, malgré parfois un peu de complaisance dans la visualisation de la violence.
L'auteur s'appuie sur un solide récit fictif pour s'amuser à mélanger les variations de tons passant du premier degré, à l'humour en rebondissant toujours dans des scènes d'actions ahurissantes où des milliers de figurants s'affrontent dans des combats épiques et sauvages entre le film de survie et la grande évasion.Une impressionnante œuvre de mémoire (dénonciation des crimes de guerre) et un monumental survival épique où se mêlent le mélodrame pur, la tragédie guerrière, l'espionnage complexe et des scènes d'une intensité hallucinante, comme seul le cinéma coréen peut encore nous l'offrir.
Venez découvrir une œuvre palpitante à travers cet épisode méconnu de la seconde guerre mondiale et préparez-vous à l'émouvant et ultra-spectaculaire Battleship Island. Saisissant. Tragique. Violent. Captivant. Du grand cinéma virtuose, à l'ancienne !