Beetlejuice s’ouvre avec un générique qui évoque immédiatement les films d’Halloween d’autrefois : une ambiance rétro, étrange, presque réjouissante, qui prépare parfaitement au ton décalé que Tim Burton impose dès les premières images. La bande-son, emblématique, joue un rôle essentiel dans cette immersion. Elle donne au film une identité sonore unique, un mélange de fantaisie macabre et d’humour grinçant qui reste en tête longtemps après la fin.
L’histoire, aussi bizarre que divertissante, explique facilement pourquoi Beetlejuice est devenu un film culte. On y retrouve tout ce qui fait la particularité de Burton : un univers gothique mais coloré, des personnages improbables, un humour noir assumé, et un rythme volontairement chaotique. Ce désordre orchestré contribue au charme du film, qui amuse plus qu’il n’effraie réellement.
Cependant, malgré son statut de classique, le film peut donner l’impression d’être un peu surcôté. Son originalité est indéniable, mais certains aspects paraissent exagérés ou trop éclatés pour convaincre pleinement. Le chaos, même maîtrisé, ne plaira pas à tout le monde.
Il n’en reste pas moins que Beetlejuice possède une personnalité à part, une audace visuelle et narrative qui lui valent sa place parmi les œuvres les plus reconnaissables du cinéma fantastique. Un film étrange, amusant, un peu fou — et certainement inoubliable.