Benjamin Gates et le Livre des secrets par Jicey

"Benjamin Gates et le Livre des Secrets" reprend la formule du premier volet : une grande chasse au trésor historique à travers les États-Unis (et même au-delà), pleine d’énigmes, de symboles cachés et de rebondissements improbables. On retrouve cette envie de mêler aventure, histoire et mystère, dans un ton toujours très familial et accessible.

Cette fois, l’intrigue démarre sur un scandale : un ancêtre de Benjamin Gates serait impliqué dans l’assassinat d’Abraham Lincoln. Pour laver l’honneur de sa famille, notre héros se lance dans une nouvelle course contre la montre, à la recherche du mystérieux Livre des Secrets qui contiendrait les confidences les plus inavouables des présidents américains. Rien que ça. En effet ce serai la clé pour prouver l'innocence de l'ancêtre Gates.

Comme pour le premier film, j’ai trouvé ça plutôt fun et entraînant, même si la surprise de la découverte est remplacée par l'évolution des personnages entre les 3 ans séparant les 2 aventures. Le rythme reste soutenu, les énigmes s’enchaînent vite, parfois un peu trop à mon goût, comme si le film avait peur qu’on s’ennuie. Mais le côté “tour guidé de l’histoire américaine version blockbuster” fonctionne toujours : on passe du Mont Rushmore à la Bibliothèque du Congrès, avec des séquences spectaculaires et des décors impressionnants.

Idem que pour le 1er opus, il faut être un peu sensible au patriotisme américain, sinon ça peut très vite être lourd.

Là où le film m’a un peu perdu, c’est dans son scénario : ça devient souvent trop gros, trop tiré par les cheveux, même pour une aventure de ce genre. Les coïncidences s’enchaînent et certaines énigmes semblent se résoudre par pure intuition. L’histoire est plaisante à suivre, mais elle manque un peu de cette fraîcheur et de sérieux.

Nicolas Cage reste solide dans son rôle : il incarne toujours bien ce mélange de passionné d’histoire et d’aventurier un peu obsessionnel. Justin Bartha reste le Riley fidèle à lui-même, en apportant pas mal d’humour (même si ses blagues tombent parfois à plat), et Diane Kruger a un peu plus d’espace pour exister, même si les relations restent très convenues. L’ajout de nouveaux personnages, comme celui incarné par Helen Mirren, apporte un peu de charme et d’énergie au casting. Quand à Ed Harris en "antagoniste" il est toujours très juste.

Sur le plan visuel et musical, rien à redire : la mise en scène est propre, la musique de Trevor Rabin soutient bien les moments d’action et d’émotion. Mais tout ça donne parfois l’impression d’un “copier-coller” du premier film : plus grand, plus spectaculaire, mais aussi plus convenu.

En somme, c'est un divertissement honnête. Ça se regarde sans déplaisir, surtout si on aime les aventures historiques et les énigmes rocambolesques. Encore plus un soir en famille, mais rien de neuf sous le soleil. Le genre de film qu’on regarde volontiers une fois, qu’on apprécie sur le moment, mais qui ne donne pas spécialement un gout de reviens-y.