Le communiste démocrate
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Un biopic sur le secrétaire général du Parti communiste italien, à l’époque où il dirigeait le plus grand PC d’Europe de l’Ouest : le programme semblait alléchant. Mais le film est finalement moins politique qu’il ne raconte la vie politique italienne.
On y retrouve tous les poncifs du biopic politique : dilemme entre travail et famille, gros plans sur des visages tendus autour de tables de négociations, archives omniprésentes et chronologie Wikipédia : du Chili d’Allende à l’affaire Moro en passant par les Brigate Rosse.
Là où le film convainc, c’est dans son évocation de l’eurocommunisme : la prise de distance avec Moscou, la volonté de proposer un communisme démocratique, compatible avec l’Europe de l’Ouest. Le tout dans un contexte social tendu, avec la menace perçue d’un coup d’État militaire par les fascistes, potentiellement soutenus par les Américains. (d’où le début sur Allende) Ces scènes, notamment le congrès de Moscou, permettent de montrer les tiraillements de Berlinguer, incarné avec charisme par Elio Germano, ainsi que ses prises de position courageuses. (et les perceptions de plus ou moins toutes les parties)
Mais lorsque vient le compromis historique, moment charnière de toute sa stratégie, le film se dérobe. En quelques plans, il expédie la contestation populaire et se clôt sur l’enlèvement d’Aldo Moro, sans jamais confronter Berlinguer au peuple ni mesurer les conséquences de sa décision. Juste une scène de malaise familial où ses enfants le confrontent après la décision, un peu léger au vu du sujet.
Reste une mise en scène soignée (mais très classique), une bande originale élégante (qui rappelle presque Morricone lors du thème final), et le portrait d’un homme plus sanctifié qu’interrogé. Un film efficace, nostalgique et instructif, mais qui passe à côté d’une question centrale : quel fut l’impact réel de la plus grande décision de Berlinguer ?
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il y a 6 jours
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