VU SUR LA PLATEFORME DE RTL9
Dans ma jeunesse, j’ai longtemps méprisé un certain pan du septième art : la série B d’arts martiaux. Van Damme, Steven Seagal, Chuck Norris… tous ces noms me semblaient relever d’un cinéma de seconde zone, indigne de mon intérêt. Je me rends compte aujourd’hui que j’ai négligé, à tort, tout un pan de la culture populaire. Avec le temps, j’ai rattrapé une partie de ce retard, allant même jusqu’à réhabiliter ces films que je rejetais autrefois avec tant de condescendance.
Ainsi, je n’avais jamais vu Best of the Best. Et, à ma grande surprise, j’ai passé un moment véritablement réjouissant devant ce film. Ce n’est certes pas son scénario qui m’a captivé : il est d’une simplicité presque enfantine. On y suit l’entraînement éprouvant d’une équipe américaine de karatékas qui doivent affronter la Corée lors de la finale du championnat du monde. Ce n’est pas non plus la mise en scène, purement illustrative, qui retient l’attention.
Non, ce qui m’a touché, ce sont les personnages. Le film offre une galerie de figures étonnamment émouvantes. Le casting, à première vue improbable, fonctionne pourtant avec une sincérité désarmante. Voir Chris Penn ou Eric Roberts endosser le rôle de champions de karaté pourrait sembler risible ; et pourtant, on y croit. Même James Earl Jones, en entraîneur autoritaire, impose une crédibilité indiscutable grâce à sa conviction.
Ce qui confère au film son charme singulier, c’est cette forme de candeur, presque de naïveté, que l’on rencontre rarement dans ce genre de production. Best of the Best ne brille ni par sa sophistication ni par sa virtuosité, mais par une sincérité brute qui le rend profondément attachant.