Cosmatos, magicien noir d'une science-fiction plastique

Il n'est pas question, pour ma part, d'aimer ou pas ce film mais je l'ai apprécié dans la mesure de sa singularité.


A quoi tient cette singularité ?


Un univers noir, macabre de futurisme, figure géométrique parfaite en antagonisme permanent avec cette nature humaine imparfaite qui va toujours dans le même sens, en quête d'absolu, de paix, de bonheur exponentielle.


Certains plans, car c'est un film photographique et d'abstraction (comme Amer ou 2001 ou Under the skin), m'ont rappelé la teinte saturée rouge orangée de Piss Christ de Serrano. L'homme se débarrasse de ses lambeaux d'imperfection pour donner naissance à une vie nouvelle ; chose qui est paradoxale puisque la vie désirée, cette absolue, côtoie la mort, s'y confond par une lenteur choisie.


C'est donc davantage par le propos et l'image que ce film, premier de son réalisateur Panos Costamos, emmène plus que par son rythme très tempéré.

Andy-Capet
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le 3 nov. 2012

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