Peu importe si c'est vrai ou pas
Pour moi la scène où Will Bloom raconte à son père comment celui ci finit sa vie résume à elle seule le film. Emotion et réflexion sur l'importance de la fabulation pour masquer les difficultés de la vie sont les maitres mots de Big Fish. Avec ce film Burton met de côté son ambiance gothique de prédilection pour nous offrir une œuvre plutôt simple sur le plan esthétique. Il reprend le principe de Forrest Gump : un type ordinaire vit des aventures extraordinaires. La différence fondamentale étant qu'ici Ed Bloom court après cette aventure. Il incarne finalement ce que toute personne rêve de devenir : le héros de sa propre vie. Peu importe que ce soit réel ou pas, on se laisse porter par les péripéties du personnage campé par Ewan McGregor. Le scenario est tout en métaphores. On est presque face d'un conte.
Burton, avec Big Fish, semble nous dire : "on s'en fiche que ce soit vrai ou non, profitez de mon histoire, ça vous fera du bien". N'est ce pas le propre d'un bon film?
C'est ce Burton là que j'aime.
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