L'hommage et le reste.

Black Panther 2 ou la Mission Impossible de Ryan Coogler.

Black Panther Wakanda Forever, n'est pas et ne pouvait pas être parfait.
Le cahier des charges d'un film Marvel (et Disney en général) est déjà en temps normal très lourd.
Le décès de Chadwick Boseman était une nouvelle complication sur ce large puzzle.

Ryan Coogler devait assurer la bonne continuité du MCU, clore une de ses phases, tenir son rang de réalisateur à patte et rendre hommage à son ami, star de la franchise et icône sociétale et culturelle, le regretté Chadwick Boseman.

La difficulté de rebâtir derrière un personnage des plus emblématiques de l'univers Marvel.

L'hommage est réussi à la fois sobre et élégant à l'image de sa personne. Les images sont belles, tout autant que la bande sonore.
J'apprécie le respect de la personne qu'etait Chadwick Boseman, en évitant une reconstitution numérique à la StarWars ou Fast and Furious.
Mais également, de conclure l'histoire du roi T'Challah à l'instar de l'histoire de son interprète.
Une maladie l'emporte, dans un quasi secret et une dignité rare.
Par ailleurs, l'apparition du logo Marvel, sans aucune musique est également un bel hommage clouant immédiatement la salle.
En bref, c'est un hommage réussi à l'intérieur du récit autant que dans ce qui extra aux images du film.

Maintenant il y a le reste.

Et malheureusement Black Panther Wakanda Forever n'est pas toujours à la hauteur de son prédécesseur.
Sentiment de redite (obligatoire vu le contexte), se frottant à une histoire moins bien réussie.
Namor n'égale à aucun moment le charisme d'un Michael B Jordan en KillMonger.
La découverte de l'Atlantide (version Marvel) n'effleure pas le plaisir visuel lors de la découverte du Wakanda.
La course poursuite urbaine, bien que réussie, souffre également de la comparaison avec cette même scène en 2018.

Néanmoins, au vue des bandes annonces j'avais d'énorme doute sur la capacité de Laeticia Wright à assurer la relève dans le costume. J'ai été agréablement surpris.
L'actrice est excellente en Shuri, dégage une présence et un charisme certains. (S/o la tenue de civile et les lunettes de soleil). Une super héroïne comme un super héros, le flow a son importance.
En tant que Black Panther, le constat est plus nuancé bien qu'egalement plutôt réussi et efficace !
L'introduction d'Iron Heart fonctionne et donne envie d'en voir plus sur cette Iron Woman.

Disney s'il vous plaît, osez un peu de violence.

Comme c'était le cas pour Spider-Man No Way Home. Marvel ne s'autorise aucune violence un minimum graphique. Quand Tom Holland se défoule sur le bouffon Vert de Willem Dafoe, Celui ci a le visage indemne. Namor poignarde avec une lance en vibranium Shuri, cette dernière se relève et marche sans une seule goutte de sang...
Je ne demande pas des effusions de sang comme dans un Kill Bill. Évidemment.
Simplement un coup d'oeil du côté des Spider-Man de Sam Raimi. Où notre ami l'araignée sympa du quartier, recevait et donnait des coups qui étaient impactant.
Même vu en étant jeune garçon, les films avaient ce juste milieu dans les scènes de combat et leurs conséquences qui manquent cruellement dans le MCU.

Il faudrait que cet univers sache grandir et mûrir en même temps que son public pour ne pas le perdre.

Pour conclure, le film de Ryan Coogler est sympathique, rend un très bel hommage. Pour le reste ; fait de son mieux pour divertir et être un grand spectacle en posant quelques réflexions intéressantes bien qu'effleurés sur les relations occidentales au continent africain.

Pensée à Monsieur Chadwick Boseman qui a été un de mes super héros préférés.

Merci pour tout.