L'ode au nationalisme wakandais à travers les mers

Le peuple qui donne des leçons de "vivre-ensemble", "d'inclusion" et de "démocratie" en hurlant chez les autres toutes les cinq minutes nous refait un second film dans lequel il va pouvoir appliquer toutes ses belles idées dans son pays fictif royaliste sans aucune "diversité", fortement concerné par ses frontières et qui se trouve être plus puissant que toutes les autres nations grâce à la magie qu'il garde jalousement en insultant les autres peuples de malveillants, tel le nucléaire dans le monde réel, la preuve puisqu'un villain commando français ose venir leurs dérober violemment leurs vibranium, leurs précieuse richesse locale dès le tout début de l'aventure juste avant de les fustiger dans une assemblée internationale pour leurs manque de coopération.

J'avais vu le premier volume le jour de sa sortie et j'ai donc poursuivi la tradition pour le second en version originale en cinéma Dolby 3D surtaxé dont 11% du prix du ticket servira de force à payer les productions semi-étatiques d'un très grand nombre de films de psychanalyses égocentriques inintéressants ou de comédies tiers-mondistes ou dépravées acharnément vulgaires que seuls les vieux, les complexés et les possesseurs de coupons culturels iront voir.


Une fois ces énièmes doses d'hypocrisie politique de la réciprocité illustrée derrière nous, on y découvre un film de grande audience léger et généreux de presque trois heures passant confortablement qui nous conte l'histoire d'une nation unie et consolidée malgré la perte de leurs chef, ce qui est une manière élégante de faire suite aux actualités du monde réel dans lequel l'acteur protagoniste du premier volume s'éteigna subitement entre les deux films.

Moi qui suis plutôt du genre à fuir les films de super-héros, je suis ravi de découvrir à quel point Wakanda Forever ne contient, encore une fois, rien de ce qui caractérise les productions Disney et Marvel modernes qui noient consament leurs public de dialogues insipides interminables, d'énormes doses de chagrins, de néopuritanisme dogmatique et d'humour dangeureusement proche du cinéma "français" contemporain, qui l'eut cru ?!


Le Wakanda est encore une fois bien inspiré avec des vêtments agréablement rafinés et uniques en profitant pour rendre hommage aux véritables styles nombreux qu'on retrouve sur le vrai continent, on peut en dire pareil de l'architecture qui s'inspire également de styles locaux existants rendant ainsi ce Wakanda immersif et passionnant, je regrette qu'il ne soit finalement pas tant exploré que ça tout du long de l'aventure se limitant à quelques petits quartiers et quelques chambres.


Les nombreux thèmes abordés tourant autour de la famille, des traditions et du protectionnisme ici représenté par la rivalité qui s'installe avec d'autres peuples mais aussi avec une forte apétence sur la science, voir même sur les femmes en science et surtout sur la place que les technologies doivent prendre sur les us et coutumes du passé qui est un sujet particulièrement sensible sur le continent qui cherche lui aussi à dessiner son futur tout comme nous.


L'action y est curieusement peu présente durant le film, cependant on y trouve suffisemment de moments uniques et créatifs qui m'ont ravi ! L'humour communautaire local y est bien dosé et fin car finalement peu présent, ce qui est ces temps ci exemplaire pour un film de grande audience. Je regrette l'absence trop long du protagoniste qui a pourtant son nom dans le titre mais je reconnais que le rebond fait en détournant la trame sur le destin du peuple wakandais fut bien amené et permet d'une autre manière de se démarquer des autres films génériques du studio.


J'en ressors donc avec le porte monnaie certes un peu plus vide, mais heureux des trois heures passées à découvrir non pas un mais deux univers mystiques qui malgré le peu d'exploration et une scène sonore banale gagne tout mon capital sympathie grâce à son style unique et peaufiné si rare ces temps cis et je le recommande aux amateurs de cinéma fantastique traditionnel.

Sans-Plomb-95
7
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le 10 nov. 2022

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Sans-Plomb-95

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