Black Power Mixtape par Libelium
Le film commence par l'opposition et la complémentarité des idées de Stokely Carmichael et de Martin Luther King, mettant ainsi en lumière les limites de la résistance passive de celui-ci.
La beauté de la compassion de monsieur Luther King est bien évidemment saluée, et érigée en idéal, mais cette beauté est contrebalancée par une vision plus pragmatique des choses :
« Un boycott est une action passive, l'acte politique le plus passif que l'on puisse effectuer « Nous ne monterons pas dans vos bus ». La supposition fondamentale du mouvement de non-violence est que ton oppresseur verra ta souffrance et en sera secoué au point de changer son cœur. Mais qu'en est-il d'un oppresseur sans conscience ? »
-Stokely Carmichael
Tout au long du film, ce thème de la nécessité de la violence est exploré et discuté. L'assassinat du désarmé Martin Luther King, le pouvoir du mouvement Black Panther, cette interview magnifique d'Angela Davis lors de son incarcération lors de laquelle elle met en exergue l'absurdité des questions du journaliste marginalisant sa violence alors qu'elle n'est que la répercussion de celle dont elle et les autres noirs ont été victimes pendant des décennies
« Arrivés à un certain point, la prudence devient de la lâcheté. »
Cette responsabilité civile en filigrane, ce courage de regarder l'ampleur de l'injustice et de décider de ne pas apprendre à vivre avec, mais plutôt de se souvenir à chaque seconde qu'il faut vivre sans, j'ai eu l'impression que c'était le cœur du film.
« On sait que l'on s'est perdu lorsque l'on renonce à ce en quoi l'on croit. »
-Erykah Badu
en entier ici : http://letrainmysterieux.blogspot.fr/2012/01/black-power-mixtapes-le-pouvoir-de.html