Scarlett Johansson, alias Nathasa Romanoff, alias Black Widow a enfin droit au film solo que le monde attendait (ou pas). Malgré la présence de Florence Plugh, Rachel Weisz et David Harbour, la plus terrienne des Avengers a bien du mal à justifier son retour d'outre-tombe dans ce film.
Il y a quelques années (c'est-à-dire à l'époque où l'histoire se déroule, après-pendant Captain America : Civil War), cette aventure solo aurait eu du sens pour meubler avant la guerre des Pierres d'infinité, et approfondir le personnage, particulièrement après les flashbacks en Russie d'Avengers : L'Ère d'Ultron. Post-Thanos, alors que le MCU prépare un nouveau chapitre, la mission solo de Black Widow a des allures de parenthèse désenchantée à tous les niveaux. Ce film est donc une étape hautement dispensable dans le MCU et dans cette phase 4.
Après, le film démarrait bien avec l'introduction de Natasha Romanoff dans son enfance c'est juste dommage qu'il a fallut revenir à la réalité post Civil War. Cela aurait été plus intéressant de voir un film solo Black Widow qui se déroule avant qu'elle ne devienne une Avengers. La suite embraye vite, et place les pions de l'intrigue sans perdre de temps. L'isolement de Natasha, la présentation de la fausse famille de Natasha, l'enjeu de l'intrigue, la menace Taskmaster : la machine semble bien lancée, avec une économie de paroles bienvenue. Mais elle ne tarde pas à dérailler, ou plutôt à revenir sur les rails les plus rouillés du MCU.
Le scénario du film manque désespérément d'idées à tous les niveaux, avec une direction artistique d'une tristesse infinie. Des rues où filent les voitures et motos aux plans larges blindés de CGI, en passant par les décors intérieurs de cuisines et salons, ce monde semble désespérément petit à mesure que le MCU s'agrandit. Même le QG du grand méchant, censé être l'idée la plus fantaisiste du film, n'est pas extraordinaire. Et puis, l'humour du film est vraiment lourd.
Conclusion, un retour en arrière qui manque d'originalité.
Le seul point positif du film qu'on ne peut pas reprocher c'est son casting. Scarlett Johansson reste toujours aussi excellente. Florence Plugh, dans le rôle de Yelena Belova, est plutôt bien. Malheureusement, Rachel Weisz, n'est pas convaincante dans son personnage et puis David Harbour, l'espèce de Captain Russe, est tout simplement mauvais surtout lorsqu'il se mue en loser catégorie poids lourd et chanteur de karaoké en temps de crise.
Conclusion, un casting réduit mais qui rend hommage à Scarlett Johansson.
En conclusion, Black Widow est un film qui ne vaut pas grand chose. Et ce ne sont pas les scènes post-générique qui vont sauver quoi que ce soit. Ce film n'apporte rien à la continuité du MCU si ce n'est mettre quelques billes pour les séries et films à venir.