Boar
4.6
Boar

Film de Chris Sun (2018)

32 ans après les événements survenus à Gamulla et ses alentours, une petite famille va rendre visite à l'un de ses proches qui vit quelque part dans l'outback australien.
C'est alors qu'un nouveau razorback sème la terreur sur le territoire.


Une attente très longue donc, avant de revoir pointer le groin de ce sanglier gigantesque et sanguinaire après le très chouette film de 1984, Razorback II: The New Batch est...


Wait a minute....
Mmm...
Oui...
Mmm...


On vient de me chuchoter à l'oreille que ce film n'est aucunement la suite du film de Russell Mulcahy, mais un film "original", portant le titre de Boar !



  • Tiens, me suis-je dit: film australien + cambrousse + sanglier géant = Razorback !

  • Non, mon grand !, me répondis-je en secouant négativement la tête (oui, il m'arrive de soliloquer tout seul, parfois).

  • Mais..., le terme "boar" désigne un sanglier en anglais, tout comme "razorback" aux States et en Australie (sans oublier "wild pig") ! Et de plus, lorsque l'on voit le design de la fameuse créature, on dirait pourtant un parent très proche de celui du film de 1984", argumentais-je en levant les mains
    Alors, toujours pas une suite ou un remake ou un reboot de Razorback ?

  • Non, mon bon monsieur ! Malgré cette évidente ressemblance, je vais te dire ce qu'il en est !


Boar est juste un immense gâchis du début à la fin. Je m'explique rapidement (parce que mon repas va refroidir). On y trouve donc:



  • des personnages inconsistants dont on se fout grave,

  • des dialogues soporifiques et idiots,
    -une structure scénaristique à la ramasse (entrainant des incohérences, des trous narratifs et du wtf à tous les étages)

  • une réalisation d'une platitude navrante,

  • aucun rythme ni aucune tension,

  • un certain amateurisme au vu du générique d'ouverture (je sais mieux caler les crédits et l'apparition du titre sans que ceux-là se chevauchent et ce, sans me froisser un muscle)

  • des acteurs/trices relativement nuls (même Bill Moseley semble éteint, tant et si bien que votre grand-père Anatole aurait pu jouer le rôle).


En fait, la seule chose correcte de ce truc, c'est la créature elle-même. Soit en majorité un sanglier en animatronique, qui nous rappelle furieusement ce que celle de Bob Mc Carron aurait dû être dans le film de Mulcahy (c'est à dire plus mobile) et par la même, celle-ci restera le seul point fort de ce non-film extrêmement ennuyeux de bout en bout.
On se fout que les personnages meurent, puisqu'ils n'existent même pas en tant que tel. Aucun background auquel se raccrocher, ni même une lueur de vie dans les yeux des comédiens - amateurs j'imagine, (excepté John Jaratt qui pourtant est aussi mauvais que les autres) - pour nous les faire aimer.
Dans le désordre, on a:



  • une femme visiblement retapée qui nous frappe la rétine à chaque apparition et ce, au détriment de son interprétation (hahahahhahaha),

  • un ersatz de notre Dwayne Johnson d'amour,

  • un fac-similé de Bill Moseley (ça doit sûrement être une version animatronique, au vu de sa transparence),

  • et plein de seconds rôles random (avec quand même 2 gars qui ont tâté du Mad Max, en leurs temps).


Oh, j'allais oublier la fin hyper-convenue (ça me rappelle le coup de Judge Dredd ou encore Jaws: The Revenge) et la dernière image qui semble appeler une suite...


Mes amis je vous le dit en vérité, ça craint !


Fortement frustré par un tel ratage, je m'en vais de ce pas revoir le classique de Russell Mulcahy et son ambiance glauque (au contraire de ce Boar, qui nous offre une photographie mi-sitcom, mi- Asylum et mi-molette) !


En un mot comme en cent, it's fucking Boar-ing !

Franck_Plissken
2
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le 2 sept. 2018

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The Lizard King

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