Costa con-concordia

Des choses à dire sur ce film

L’idée de deux potes hétérosexuels qui se retrouvent malencontreusement sur une croisière gay n’est en soi ni bonne ni mauvaise, le truc, c’est que quel que soit l’angle qu’on choisit pour l’aborder, le ton qu’on lui donne, sa finalité, il y aura toujours un sacré paquet d’écueils sur le passage. La comédie Boat Trip se les prend pratiquement tous.

Boat Trip, dans lequel, pour lui remonter le moral en se faisant de la meuf suite à une rupture amoureuse, Nick (Horatio Sanz) entraîne Jerry (Cuba Gooding Jr.) sur une croisière pour célibataires... qui se trouve être une croisière réservée aux homosexuels, est une comédie qui tâche. Mais malheureusement moins que prévu. On n’est pas dans les outrances des deux décennies précédentes qui avaient au moins le mérite de faire écarquiller les yeux. Pas d’homophobie ++, juste de l’homophobie ordinaire cachée sous un vernis de fausse bienveillance, un peu comme une comédie française qui entend dénoncer le racisme en concluant une heure et demie de dégueulasserie bas de plafond et de stéréotypes en tous genres par une scène de rires forcés et une sortie bras dessus bras dessous. Du coup c’est, oui, moche, mais aussi et surtout assez chiant.

Boat Trip c’est une comédie lourdingue mâtinée de rom-com dans tout ce que ça peut avoir de prévisible où Lin Shaye et son passif auprès des frères Farrelly servent vaguement de caution transgressive tandis qu’elle s’enfonce le manche d’une batte de baseball jusqu’au fond de la gorge. Oui c’est pas très subtil. Suivant les affinités qu’on peut avoir avec l’actrice, ses apparitions peuvent être un bon point. Tout comme d’ailleurs la contre-performance de Cuba Gooding Jr. à même de ravir les amateurs de mauvais jeu.

Le casting, du reste, est le seul truc qui apporte quelque chose de sympa. Will Ferrell, offre via son très bref passage le seul moment vraiment drôle du film. Quant à Roger Moore, qui cachetonne honteusement et ne s’en est jamais caché -ce film il l’a fait pour les thunes et les dix jours de croisière en Méditerranée que représentait le tournage-, il est aussi peu présent à l’écran que dans le fabuleux Megathon, la course du siècle, néanmoins chacune de ses apparitions est un rayon de soleil.

Mais bon, c’est loin de sauver le film du naufrage.

À moins de vraiment beaucoup aimer Roger Moore et vouloir se faire toute sa filmographie ou d’être un indécrottable curieux, on peut raisonnablement éviter ce Boat Trip.

Je veux jouer au bingo des clichés avec ce film

Le lien pour jouer, c'est là : https://www.incredulosvultus.top/boat-trip

Ou sinon, je regarde juste les 50 ingrédients du bingo de ce film parce que c'est trop cool

Personnage > Agissement

Personnage > Caractéristique

Personnage > Citation

Personnage > Héros ou héroïne

Personnage > Interprétation

Personnage secondaire

Réalisation

Réalisation > Accessoire et compagnie

Réalisation > Audio

Scénario > Blague, gag et quiproquo

Scénario > Contexte spatio-temporel

Scénario > Dialogue

Scénario > Élément

Scénario > Ficelle scénaristique

Scénario > Situation

Thème > Rejets, moqueries ou discriminations

Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes

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Barème de notation :

1. À gerber

2. Déplaisir extrême et très limite sur les idées véhiculées

3. On s'est fait grave chier

4. On s'est fait chier mais quelques petits trucs sympas par-ci par-là

5. Bof, bof ; pas la honte mais je ne le reverrais jamais ; y'a des bons trucs mais ça ne suffit pas

6. J'ai aimé des trucs mais ça reste inégal ; je pourrais le revoir en me forçant un peu

7. J'ai passé un bon moment ; je peux le revoir sans problème

8. J'ai beaucoup aimé ; je peux le revoir sans problème

9. Gros gros plaisir de ciné

10. Je ne m'en lasserais jamais