N'ayant pas lu le court roman de Françoise Sagan dont il est adapté, je ne pourrais faire d'étude comparative poussée et me contenterai d'un avis sur le film d'Otto Preminger.
Le film démarre sur une soirée qui commence. En noir et blanc. Une jeune fille se prépare à sortir en ville avec son père. David Niven, dandy sur le retour très classe a une relation fusionnelle avec sa fille incarnée avec grâce par Jean Seberg. On assiste à une vie de futilités, sans contraintes, amusements légers et flirts sans lendemains pour l'un comme pour l'autre. Le Bal, derrière les réflexions de la demoiselle, l'amertume pointe. Un regard et nous nous retrouvons quelque mois plus tôt, en couleurs, sur la côte d'Azur magnifiée. Le couple père/file se retrouve en vacances en compagnie d'Elsa, (Mylène Demongeot), le dernière conquête en date du play boy richissime. le hic, l'inconséquent personnage a invité la meilleure amie de sa femme décédée. Une lettre ouverte en retard lui rappelle cet engagement qu'il est trop tard pour dénoncer.
Le caractère organisé et responsable de cette maîtresse (impeccable Déborah Kerr) femme va titiller le côté aventurier du séduisant quadragénaire. La séduire sera un défi !Le mariage programmé, Anne cherche à mettre un peu d'ordre dans sa future famille. La jeune Cécile frivole, égoïste, irresponsable et peu habituée aux contraintes ne l'entends pas de cette oreille et fomente une implacable vengeance pour détruire le couple. Elle réussira, mais à quel prix ?
La dernière scène, long traveling dans la chambre de la jeune inconséquente, de retour de soirée, se termine sur un gros plan sur le visage de Cécile se démaquillant machinalement montre que le remords hantera cette jeune vie à jamais.