Totalement irrévérencieux, politiquement incorrect et à prendre au dixième degré.

Sacha Baron Cohen s’était connaître auprès du public anglo-saxon grâce à son émission satirique « Da Ali G show » et avait acquis une certaine notoriété mondiale avec l’adaptation sur grand écran de l’un de ses personnages fétiche : Ali G (2002). Il avait créé bien d’autres personnages haut en couleur, comme Borat Sagdiyev ou encore Brüno, qui eux aussi bénéficieront d’une adaptation au cinéma.


Borat (2006) est un « mockumentaire » (un faux documentaire ou documentaire parodique) qui dresse le portrait d’un personnage atypique et benêt. Borat est un reporter kazakh envoyé par la télévision de son pays aux Etats-Unis pour y tourner un reportage sur les uses et coutumes de cette nation (les USA y sont vus comme un pays modèle).


Et nous voilà partie pour 90min de franche rigolade, d’abord au Kazakhstan où Borat présente son pays et la ville où il réside. Il offre une image du Kazakhstan tellement piteuse que tout est prétexte à en rire. Un pays aux allures de bidonville géant, en mode "Roumanie des années 60" où les voitures sont tractées par des buffles et où la boisson nationale est l’urine de cheval fermentée. Passons ensuite de l’autre côté de l’Atlantique, chez l’Oncle Sam, où là aussi, les Américains vont en prendre pour leur grade ! Un road-movie flinguant par la même occasion l’image et les valeurs américaines, qui se révèleront sans complexe être de véritables racistes (ce qui n’est rien comparé à Borat, qui lui, se révèlera être sexiste, homophobe, antisémite, misogyne, …), mais là c’est pour le fun, alors qu’aux Etats-Unis, ils sont très sérieux ! Bon nombre de séquences hilarantes nous revienne en mémoire,


comme la rencontre chez le groupe de féministes ou lors du rodéo où Borat chante l’hymne kazakh sur fond d’hymne américaine. Sans oublier la séquence dans un Bed & Breakfast tenus par des juifs, la rencontre avec l’instructrice des bonnes manières ou quand Borat et son producteur se bagarrent à l’hôtel et finissent complètement à poil au banquet annuel des courtiers ou encore la séquence du kidnapping de Pamela Anderson !


C’est totalement irrévérencieux, politiquement incorrect et à prendre au dixième degré. On se tord de rire à chaque instant, Sacha Baron Cohen ne fait clairement pas dans la dentelle et c’est tout à son honneur.


(critique rédigée en 2006, réactualisée en 2020)


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« C’est mon pays, le Kazakhstan. Il situé entre Tajikistan, Kirghizistan et enculé d’Uzbekistan ! »


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