Les personnes n'ayant pas vu le film sont priées d'aller le voir et de ne pas continuer à lire cette critique sous risque de gâcher la surprise de la fin , merci de votre compréhension
Brazil !!!!! Then Tomorrow was an another Day !
Bienvenue à Brazil ! Où les attaques "terroristes" pullulent le paysage, où la pauvreté sévit, et où le ministère de l'information règne sur la ville avec de la paperasse.
Est-ce une dystopie ? Une vision personnelle du réalisateur de notre monde d'aujourd'hui ? Ou une histoire de fiction a but moralisateur ?
Dans n'importe quelle interprétation que vous choisirez, on revient toujours au même, un film satirique et dénonciateur de notre système en dysfonctionnement. Un monde où le rêve est la seule échappatoire... ou pas ?
The morning found me miles way !
BOUM !
Brazil était une de mes plus grosses attentes, je m'attendais à ce que le film soit une critique acerbe des États Unis = la chirurgie plastique, l'armée, le travail, la pauvreté, la pollution, etc... Tout compte fait, c'est un message beaucoup plus international qui flingue de tous les cotés sans cible particulière. Bien meilleur de loin à l'armée des douze singes, ce film repousse les limites de ce dernier en terme d'univers en décrivant aux yeux du spectateur un monde grotesque, immonde ( sans mauvais jeu de mots), et ridicule. Chaque personnage joue un rôle important dans le récit, Madame Terrain et Ida Lowry, Jack Lint, Kurtzman, Helpmann, etc... Ils décrivent chacun un dysfonctionnement propre à leur monde, accompagnés de leurs péripéties visibles tout du long du récit et de leurs inévitables conclusions dans l'esprit perdu de Sam Lowry.
With still a million things to say !
BOUM !
N'y faites pas attention, ce n'est rien, Ensuite, l'histoire est bien rythmée, certaines scènes sont magnifiques comme avec la présentation du département des registres avec un long plan en continu ( qui rappelle bien De Palma) sur le monde du travail. La scène de l'église aussi a un charme particulier, agréablement filmée, avec les techniques personnelles de Gilliam, comme les gros plans sur les visages, (qui ont toujours le succès de représenter l'absurde et le malsain des situations mais parfois un peu trop utilisé ), une pure merveille.
Pour ce qui est de la bande originale, elle est magnifique, que ce soit la musique Brazil, qui nous accompagne du début jusqu'à la fin avec des modifications particulières du son ou du rythme pour nous exprimer à merveille les bouleversements psychologiques de Sam, ou la musique de l'église qui souligne bien le malsain de la situation et la morbidité de la scène ( elle va de pair avec l'autre musique chanté en chœur), ou encore la musique du département des registres qui décrit bien le rythme du monde du travail ! Tout cela est ponctué aussi d'effets sonores bizarres qui rajoute un coté surréaliste à ce monde ( qui est déjà assez glauque comme ça).
Enfin, les décors sont affreusement beaux, le rythme du récit par contre est un peu délaissé à des moments, je parle surtout des scènes vers la moitié du film qui ralentissent l'histoire un peu trop à mon goût, ( peut être le seul point négatif du film), elles ont leur utilité mais ont du mal à s'imbriquer parfaitement au récit, par exemple, les scènes dans l'usine, celles des réparateurs du service central, et celle du bureau du père de Sam, sont lentes, et n'apportent rien à l'histoire, seulement au monde, ce qui est un peu un problème car c'est assez dur de vouloir tout mettre dans un espace confiné sans faire de débordements. Bien sur, Terry Gilliam est connu pour ça, je ne peux pas lui en vouloir.
BOUM !!!
Tiens, encore une attaque terroriste, mais à y réfléchir, tout cela n'a aucun sens, ces terroristes n'existent pas comme le sous entends Jill, ces explosions ne sont créées que par le gouvernement lui-même, involontairement, elles démontrent le dysfonctionnement de la société en elle-même, et l'incapacité du gouvernement de reconnaître leurs erreurs en allant vers d'autres beaucoup plus sérieuses, on va donc de manière exponentielle vers une fin de l'humanité gouvernée par la télé, source d'un bonheur faux et de propagande, et de paperasses qui réduisent les dialogues humains et les interactions sociales par des signatures hypocrites.
Dans une société pareille, le désir futile de s'échapper vers un avenir radieux par les rêves est souvent écrasé de force par une autorité corrompue qui rejettent ces idéaux pour les remplacer par d'autres, la jeunesse éternelle et la montée vers le pouvoir, elle ignore qu'il y en a d'autres et qu'elle les a détruites sous ses bottes impérialistes.

Ceux qui ont trouvé leur bonheur ailleurs comme Sam avec ses voyages oniriques, ne méritent pas d'exister, dans ce monde le bonheur n'existe que sous un seul format, il dépasse de loin LE cadeau hypocrite et matériel qui perd de son sens le jour de Noël, il dépasse les amis et la famille qui rejettent et oublient Sam, ce dernier résume ce bonheur à écouter cette musique qu'il aime tant et qu'il finira par chanter jusqu'à la fin même dans les moments les plus durs, et à rêver...cette faculté innée qui lui permettra de sortir de sa condition physique quand il en aura le plus besoin.
Il s'en va avec Jill dans sa tête vers un monde meilleur...
Est-ce optimiste ?
Pour lui, oui, mais la réalité est beaucoup plus dure, peut-être que le pauvre Sam ne faisait que rêver depuis le début, et la fin n'est que la dure remontée vers la surface, car comment arriver à différencier cette univers d'un rêve, il en porte toutes les particularités, ainsi ce malheureux est proche de la fin et revoit toute l'histoire qui l'a amené ici en mettant tous les éléments les uns après les autres jusqu'à transcender avec le réel, c'est peut-être pour ça qu'à la fin il se retrouve à fuir un ennemi invincible aussi dangereux que le samouraï, et donc se rassure par le biais du rêve au lieu d'affronter la réalité . Ou peut-être que Sam depuis le début n'est que l'élément manipulé par le gouvernement dans le but de faire disparaître un "bug" du système mécanisé, peut-être que ce pauvre était suspecté être un terroriste et qu'il était le parfait bouc émissaire ? Comme le montre les espions du gouvernement, et Mr Warren qui rejette les responsabilités sur Sam, mais ce n'est pas assez, toutes ces preuves sont illusoires, tels les néons qui parsèment la ville, on ne peut se fier à aucun élément tant qu'on ne sait pas si on est dans la réalité ou dans l'esprit de Sam.
Now, When twillight dims to sky above
Recalling thrills of our love...
Pour conclure, ce film est complexe, tellement travaillé qu'on pourrait dire que Terry Gilliam a mis le paquet pour exposer sa vision de notre société à son époque, résultat ce film est un chef d'oeuvre finalisé, c'est peut être le monde le plus dégueulasse que j'ai jamais vu . Bien sûr, cet avis peut changer après que je me sois fait toutes les autres dystopies et film d'anticipation.
Finalement, je vous remercie d'avoir lu cette critique et j'espère que vous avez pris plaisir à regarder ce film, ah oui au fait !
N'oubliez pas de signer là ce formulaire bleu qui stipule que vous avez vu cette critique, et de signer ce feuillet rose ici, pour m'informer de votre appréciation de cette critique , et enfin signez là et là pour être sur que si vous laissez des commentaires diffamatoires, je pourrais vous poursuivre en justice, désolé je suis un peu pointilleux avec la paperasserie.
I do the job, you do the pleasure !
Donc, L'espoir est le dernier à mourir...?
Theres one thing I'm certain of..
Return.. I Will.. to Old... Brazil....

Créée

le 11 nov. 2015

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Diegressif

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