Full Breakfast
Au même titre que le Magicien d’Oz, The Breakfast Club fait partie de ces films qui jouissent du statut de film culte aux Etats-Unis, alors qu’ils sont très peu connus dans nos contrées. Il suffit...
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le 28 mai 2014
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Considéré comme un grand classique du Teen movie outre atlantique, et le pic du genre dans les années 90, The Breakfast Club est relativement méconnu dans nos contrées, et je n'en avais jamais entendu parler avant qu'on me le conseille. C'est un film indépendant de 1985, et n'étant ni amateur du genre, ni tolérant envers les films générationnels qui brassent des références que je ne connais pas, j'y suis allé à reculons.
Cinq adolescents que tout sépare se retrouvent en colle un samedi (en "detention", l'équivalent US des travaux forcés imposés aux cancres dans les collèges et lycées) et sont enfermés pour la journée entière dans une salle d'étude, sous la supervision d'un professeur ridiculement autoritaire. On fait la connaissance d'Andrew, le sportif beau gosse qui plait aux filles, Brian, le petit nerd qui fait partie du club de math, Claire, la pom-pom girl superficielle, John, le voyou rebelle, et Allison, la meuf bizarre qui parle toute seule et se met du noir autour des yeux.
John Hughes, qui écrit et réalise, part de ces archétypes bien connus et démarre son film de manière remarquablement convenue, en nous présentant tous ces clichés ambulants et les tensions croissantes qui résultent de leurs inévitables collisions. Sauf que ces clichés vont vite s'effriter pour révéler leurs fêlures et leurs insécurités, car si le film débute comme une pure comédie, il prend un virage un peu plus dramatique quand les personnages acceptent de s'ouvrir et de révéler qu'ils sont plus que l'étiquette qu'on leur colle au quotidien.
J'en sors charmé et étonné que le film n'ait pas connu plus de succès en France, tant je le trouve malin et drôle. Il donne une voix à la jeunesse de cette époque, avec pour morale qu'il ne faut pas juger un livre à sa couverture, et que rien ne vaut un gros bédo pour attiser une amitié naissante.
Il y a aussi un discours évident sur la responsabilité des parents dans la perpétuation de ces normes sociales et toutes les névroses qui en découlent. "Est-ce qu'on va finir comme nos parents ?" est la question glaçante à laquelle le film n'essaye pas de répondre, mais qui met en avant que ce sont les vrais salauds de l'histoire.
Grâce à sa mise en scène dynamique, son petit format et un rythme soutenu, The Breakfast m'a gardé investi du début à la fin, même quand ses personnages s'emmerdaient à cent sous de l'heure, et j'ai trouvé beaucoup de coeur dans chacun de ses personnages, y compris les rôles très secondaires du surveillant et de l'agent d'entretien, qui ont droit à leurs petits moments.
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Créée
le 25 sept. 2025
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Au même titre que le Magicien d’Oz, The Breakfast Club fait partie de ces films qui jouissent du statut de film culte aux Etats-Unis, alors qu’ils sont très peu connus dans nos contrées. Il suffit...
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le 28 mai 2014
117 j'aime
9
Breakfast club est une excellente surprise. C'est bel et bien le meilleur teen-movie qu'il m'ait été donné de voir et à n'en pas douter le meilleur film de John Hughes. Breakfast club raconte...
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le 21 juil. 2012
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Pour une fois, faire confiance à Marius ne me déçoit pas. Le summum du teen-movie 80's est une vraie bonne surprise. Partant des clichés habituels des lycée américain : un intello, une chtarbée, un...
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le 13 juin 2011
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Peu de films ont su me retourner comme l'a fait Martyrs. Je vais éluder le débat stérile sur la légitimité du thème de la torture au cinéma et partir du postulat que la vocation première du film...
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le 22 juin 2010
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Avec une photo gothique à souhait et un Johnny Depp qui fait peur, le film partait plutôt bien, d'autant qu'une fable romantique sur le cannibalisme n'était pas pour me déplaire, sur le papier. Mais...
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Noter Chernobyl est le grand écart le plus déchirant que j'ai fait sur ce site. En tant qu’oeuvre cinématographique, je lui donnerais un solide 9, mais pour son discours et ses implications...
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