La tendresse maladroite sous la grisaille

J’ai découvert Buffalo ’66 un peu par hasard, et c’est un film qui reste en tête bien après le générique. Vincent Gallo y campe un personnage paumé, sorti de prison, nerveux, maladroit, qui kidnappe une jeune femme (Christina Ricci) pour l’emmener voir ses parents. Sur le papier, ça pourrait être glauque, mais le film glisse lentement vers quelque chose de tendre et d’étrangement beau.
L’esthétique est marquante : image granuleuse, couleurs délavées, cadrages bizarres… ça donne un ton unique, presque inconfortable. Et pourtant, au milieu de cette froideur, il y a une vraie douceur qui naît entre les deux personnages, surtout dans la fameuse scène du bowling, absolument hypnotisante.
Ce n’est pas un film parfait : parfois trop maniéré, parfois un peu bancal. Mais c’est précisément ce côté brut et fragile qui fait son charme. On sent une sincérité rare, une œuvre qui ne ressemble à aucune autre.

Fred-Mngz
8
Écrit par

Créée

il y a 5 jours

Critique lue 5 fois

Critique lue 5 fois

D'autres avis sur Buffalo'66

Buffalo'66
Jonathan_Suissa
10

La vie ne vaut d'être vécue sans (avoir foi en) l'amour

"This little boy... All my life, i've been this lonely boy, dou dou..." Ainsi commence Buffalo'66. J'y repense parce que je viens de me passer la BO (qui figure dans l'album « Recordings of music for...

le 14 oct. 2010

46 j'aime

1

Buffalo'66
RimbaudWarrior
7

Tu te sens très seul, mec ? Kidnappe une nana et maltraite-là, elle pourrait craquer pour toi...

Je ne sais pas ce que le charismatique Vincent Gallo a mis de lui dans le personnage qu'il incarne ici (Billy), mais franchement, il y a de quoi se poser des questions quant à la vraisemblance d'une...

le 26 févr. 2016

18 j'aime

2

Du même critique

Red Dead Redemption II
Fred-Mngz
10

La dernière chevauchée de l’Ouest

Red Dead Redemption II n’est pas seulement un jeu vidéo : c’est une fresque monumentale, un poème interactif où Rockstar nous entraîne dans une Amérique à la frontière de la légende et du crépuscule...

le 9 sept. 2025

1 j'aime

Buffalo'66
Fred-Mngz
8

La tendresse maladroite sous la grisaille

J’ai découvert Buffalo ’66 un peu par hasard, et c’est un film qui reste en tête bien après le générique. Vincent Gallo y campe un personnage paumé, sorti de prison, nerveux, maladroit, qui kidnappe...

il y a 5 jours