David Leitch a été élevé au rang d'homme qui allait redéfinir le film d'action avec ses premiers succès pour certains ou du moins redorer le blason d'un genre terni par les innombrables bouses pondues à Hollywood.
Evidemment, John Wick qu'il a coréalisé était plus qu'une agréable surprise, mais le reste de sa carrière derrière la caméra n'est pas des plus reluisantes:
L'encensé par une catégorie d'amateurs de gros spectacle Deadpool 2 n'a rien de terrible tant dans sa mise en scène ou sa post-production et ne repose que sur ses "gags".
Hobbs & Shaw lui n'a rien à envier à la série mère Fast n Furious bien au contraire, on attendait rien, on reste dans la démesure mais le duo fonctionne et le rythme est là.
Et je ne suis pas dans la capacité de juger Atomic Blonde ne l'ayant pas vu, mais la moyenne reste basse, alors n'a t il pas été compris: j'en sais rien à vous de juger !
Ensuite, on arrive à son dernier bébé en date: Bullet Train.
Un pitch simple, suffisant, pour un film ayant une narration rappelant à la fois Tarantino et Guy Ritchie, un truc pas mal sur le papier, le tout servi par un casting de qualité jouant une pléiade de personnages variés et haut en couleur comme on aime les trouver dans ce type de production inspirée des réalisateurs pré-cités.
Mais bon, au delà du fait que tout le monde n'est pas Ritchie (de son début de carrière) ou Quentin le futur retraité, ce film a des défauts faisant la différence entre un film de très bonne facture et un divertissement agréable.
Outre quelques longueurs potentielles agrémentées de scènes d'action pas des mieux ficelées et chorégraphiées, Bullet Train souffre au niveau d'un élément central: son train.
Toutes les scènes extérieures montrant celui-ci sont juste dégueulasses, ce qui personnellement m'a ponctuellement fait décrocher un court instant tant c'était visuellement flagrant.
Au lieu de filmer un train d'extérieur dans les scènes ou cela était techniquement possible, le train est systématiquement modélisé en images de synthèses dépassées, vite fait, peu soigné, au sein de décors vides irréalistes.
on dirait une maquette en plastique ou une démo Playstation 3, vide de décor. Ok, le Japon est le pays le plus propre du monde, mais là, ça fait juste faux. Cela rappelle les budgets CGI de certaines productions japonaises justement, et je parle de films datés, un peu fauché.
Le film reste correctement écrit, avec ses dialogues sympathiques mais rien qui ne pourra rester culte, avec j'insiste dessus un très bon casting, mais cela ne permettra pas de sortir de la catégorie bon divertissement de par ses défauts.