!! Cette critique contient des spoilers !!


C'est cette question que je n'arrivais pas à m'ôter de la tête tout au long du film. Que ferais-je si j'étais à sa place ? Et je suis encore tout retourné par la fin. Logique et implacable, elle a le mérite d'exister sans un coup de théâtre improbable.

C'est pour moi la réussite du film. Je me suis projeté dans le personnage grâce à la réalisation, la photo, les acteurs et même les mouvements dépassant largement le volume du cercueil. En effet, les jeux de couleurs sont intéressants même si l'utilisation abusive du Zippo m'a parfois fait revenir à la réalité. Pourquoi l'allume-t-il tant, simultanément à son téléphone alors qu'il sait que ça consomme de l'oxygène si ce n'est pour que la caméra ait plus de lumière et d'une couleur différente ?

Il est intéressant de noter que l'action est parfois intense malgré les circonstances avec, par exemple, le serpent (scène qui arrive un peu trop comme pour réveiller le spectateur, d'ailleurs), le jeu de caméra ou le sable qui semble pousser Paul vers le haut du cercueil pour l'écraser au lieu de l'ensevelir. L'effet n'est pas réaliste mais il a le mérite d'intensifier la pression ! Et tout ceci est à mettre en contraste avec le début, obscur et silencieux (10 minutes se passent avant le premier vrai dialogue)

Ensuite, il y a toute cette partie en du scénario avec le jeu de dupes entre Paul, les hôtesses d'accueil, le CRT, le département d'État, l'Irak et les terroristes évidemment,... j'ai trouvé ça un peu trop gros et peut-être inutile. Mais par quelle autre situation la remplacer pour justifier le pitch du film ?

En plus, certaines scènes sont trop mélodramatiques à mon goût (la mère), d'autres complètement improbables (le serpent, à nouveau) mais l'acteur et le réalisateur arrivent à nous faire sentir l'oppression, la terreur et l'angoisse du personnage, seul et principal. Tout repose sur ses épaules et Ryan Raynolds s'en sort plutôt bien, ma foi. Le montage laisse aussi la place à des silences, des temps de pause.... ce qui m'a donné le temps de la réflexion. Dans ces conditions, l'immersion ou plutôt l'enterrement a été garanti pour moi.

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le 4 janv. 2011

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sseb22

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