Prenez un lieu inquiétant, des personnages bien clichés, un scénario bien crétin et mettez au milieu de tout ça un monstre difforme, et vous obtiendrez Hatchet, un petit film très gore, et qui sous ses airs de slasher bien con pour ado se cache en fait beaucoup de second degré et des scènes bien fendardes, une sorte de nanar volontaire en quelque sorte...

Après une longue première demi-heure sans grand intérêt, à base de dialogues insignifiants et de scènes remplies de poitrines dénudées (ben oui quoi, il faut bien faire frémir quelque quéquettes prépubères), on rentre dans le vif du sujet avec notre expédition improbable dans un bayou soit disant hanté par le fils déformé d'un ancien locataire des lieux et dont le passe-temps favoris est le découpage humain sous toutes ses coutures. Et c'est une équipe de « choc » qui va être confronté à notre Elephant Man, à savoir deux bimbos qui n'ont qu'un cerveau pour deux, un couple de vieux touristes dont on sait d'avance la durée de vie courte, un vieux pervers qui se fait passer pour un réalisateur de cinéma, une jeune fille très mystérieuse, le chef de l'expédition qui n'y connait rien, en enfin pour finir un héros au look à part et son pote noir.
Et comme dans tout film d'horreur bien con qui se respecte, les morts vont être légions, nos gentils héros tombant comme des mouches avec des effets gores à l'ancienne (le numérique ça sert à rien) vraiment très réussis : membres coupés, têtes qui volent, rabotage de visage, mâchoire arrachée, les hectolitres de sang coulent à flot pour le plus grand plaisir des amateurs de gores que nous sommes. Notre boogeyman est un grand poète et aime à charcuter à tours de bras, en ayant un faible pour les brochettes humaines. Tout est too much, de la réaction des personnages (ils auraient pu avoir le tueur à plusieurs reprises) qu'au surjeu des acteurs et on sent bien tout le long du film ce second degré qui flotte et qui nous donne le sourire aux lèvres.

Grâce aux apparitions très funs de vieux de la vieille tels que Robert Englund (Freddy) ou l'excellent Tony Todd (Candyman), des moments vraiment très gores et des scènes qui partent en sucette, ce Hatchet ne marquera certainement pas longtemps les esprits mais permet de passer un très bon moment. Ca ne vole pas très haut mais on rigole devant tant de crétinerie, on se délecte de chaque meurtre du boogeyman, on s'amuse, tout simplement.
cherycok
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le 12 mars 2012

Modifiée

le 20 sept. 2012

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