Le film part d'un pitch intéressant. Et si du jour au lendemain, privés d'électricité et de tout ce qui en découle, notre monde basculait. Le choc est encore plus violent lorsque vous êtes un trader, habitué au luxe et au confort, et ne pouvant pas vivre sans son smartphone et son ordinateur. C'est le cas du personnage de Mickaël Youn, qui livre une composition intéressante, moins lourde que certains rôles qu'il a pu tenir au cinéma jusqu'ici. Il décide, à bout de ressources, de rejoindre, avec femme et enfant, une ferme qu'il a récemment acquis, espérant y trouver ce qu'il n'y a plus ailleurs. Il va y redécouvrir une vie oublié, simple, proche de la nature et où l'humain est la seule valeur. Un brin utopiste, le film a de bons côtés et pourrait laisser espérer une jolie histoire, mais il pêche par de nombreuses longueurs, et un manque de profondeur des personnages secondaires (Eric Elmosnino, trop primaire, et François Berléand, pas assez lunaire). Les personnages féminins sont transparents et c'est dommage, au vue des actrices choisies (Barbara Schultz et Valérie Bonneton).