Nicolas Vannier, habitué des récits liés à la nature et à la cause écologique, s’essaie ici à un film d’anticipation sur le réchauffement climatique et les mutations nécessaires du monde agricole. L’intention est louable, le propos pertinent, et l’approche se veut subtile : plutôt que d’asséner des messages, le réalisateur installe progressivement un climat de réflexion.
Malheureusement, si la mise en place est intéressante, le récit souffre d’un rythme trop lent et d’une intrigue qui peine à captiver sur la durée. L’histoire manque de tension et finit par perdre une partie de son impact.
Côté interprétation, la bonne surprise vient de Michaël Youn, qui signe une performance sobre et convaincante, bien plus solide que dans ses précédents rôles comiques. Face à lui, Éric Elmosnino incarne avec justesse l’agriculteur râleur et désabusé, un rôle qu’il maîtrise parfaitement.
Au final, C’est le monde à l’envers reste une œuvre sincère, portée par de bonnes intentions et des comédiens impliqués, mais qui manque de substance et d’énergie pour vraiment marquer les esprits