Un jeune homme se souvient de son enfance et, surtout, de son adolescence dans le Québec des années 60 et 70 au sein d'une famille "moyenne" et d'une fratrie de cinq garçons.
Naitre le jour de Noël ne prédispose pas à un parcours mystique et l'enfant sage et sensible se transforme en ado de sa génération, féru des Rolling Stones et de Bowie, fumeur de joints et rétif à l'autorité paternelle.
Zachary est le personnage central de cette chronique familiale ordinairement alimentée par les querelles générationnelles et les disputes fraternelles. L'anecdotisme du film commande une alternance de moments fantaisistes et de séquences plus "sérieuses".
Cependant, malgré une certaine ironie dont le réalisateur Jean-Marc Vallée affuble ces années de jeunesse, la mise en scène, relativement sombre suivant un éclairage terne et une esthétique plutôt austère, et le point de vue du cinéaste sont assez banals, qui paraissent manquer de légèreté, voire d'exubérance.
Et puis le récit se fixe un peu trop exclusivement sur l'homosexualité latente et refoulée de Zachary, dont les incidences trop communes produisent un intérêt relatif. Ce portrait de famille n'est pas aussi sensible, pittoresque et décalé que je l'aurais souhaité.