Ne vivant que pour leur obsession d'être acceptés dans des universités prestigieuses, deux élèves issus de milieux différents et qui se détestent sont obligés de faire équipe pour gagner un grand concours de débat. Comme tous deux évoluent dans un monde archi-prévisible de petite comédie insignifiante américaine, ils vont réaliser en cours de route que la haine et l'amour ne sont pas des sentiments si éloignés et qu'ils sont peut-être passés à côté de l'insouciance de leur jeunesse en préparant leur avenir comme des forcenés...
À part quelques petits messages bien sentis sur la folie à laquelle peut conduire le système d'inscription des facs américaines, que retenir de ce "Candy Jar" ? Ben, pas grand chose vu qu'on est dans une production originale typique de Netflix, c'est-à-dire faite pour rester dans l'indifférence générale dans laquelle elle est sortie. On se retrouve ainsi devant une comédie amusante mais jamais vraiment drôle, plaisante à suivre mais jamais passionnante, emballée avec une certaine énergie mais jamais au point de nous emporter ou encore avec un couple sympathique mais qui ne marquera pas les esprits,... En fait, "Candy Jar" a le mérite d'exister et de ne pas être assez mauvais pour crier au scandale tout en n'étant pas assez bon pour être mémorable. Certains s'en contenteront peut-être, les autres se diront que Christina Hendricks mérite beaucoup mieux (la seule à réellement briller dans cette affaire) ou seront contents d'avoir appris qu'Helen Hunt est toujours actrice, c'est déjà ça, mais on imagine - on espère même à vrai dire- que tout le monde aura le sentiment d'un produit final vite consommé et vite oublié dès le générique de fin arrivé.
La morale martelée du film est d'explorer ses sentiments pour se construire sa propre expérience au lieu de s'attacher aux faits connus de tous qui risquent de faire de nous des robots.
En répétant sans cesse des formules qui ont marché ailleurs en mieux pour tenter de reproduire leur succès dans des produits calibrés qui commencent à se ressembler de plus en plus et qui ne séduisent pas grand monde, Netflix ferait bien de méditer un peu sur celle-ci...