Captain America: Civil War, Marvel Cinematic Univers Saison 3, épisode 1

Vous rendez-vous comptes? Nous en sommes déjà au 13ème films du Marvel Cinematic Univers! Un Cinematic Univers qui fonctionne d'ailleurs de plus en plus comme une série télé. Car soyons direct, si par malheur vous avez raté les épisodes précédant vous risquez d'être complètement perdu. Mais que vaut exactement cet épisode 1 de la saison 3?

Dans l'ensemble je trouve les films Marvel assez réjouissants et, hormis les 2 Thor, tous présentaient de vrais qualités. Certains peuvent même être cités parmi les meilleurs blockbusters de ces dernières années. Je pense au Gardiens de la Galaxies, Avengers 1 ou Captain America: Winter Soldier. Justement, c'est l'équipe du deuxième épisode des aventures du Captain qui reprend les rames pour cet épisode. Et il faut avouer qu'il font bien leur travail! Après un Avengers: Age of Ultron moyen et un Ant-Man un peu malade, j'avais un vrai doute sur l'avenir de la franchisse. Fort heureusement, les frères Russo livrent un spectacle vraiment enivrant.

On pourrait débattre sur le fait qu'il s'agit plus d'un Avengers 2.5 que d'un Captain America 3 mais au final c'est sans intérêt. Le film réuni belle et bien une flopée de super-héros, mais c'est aussi une aventure du Captain et c'est sans conteste possible lui le personnage principal. Donc... Débat sans fin. Si l'on veut plus s'attarder sur les vrais défauts du film je parlerais plus de certains personnages ou problèmes scénaristiques. Si, contrairement à Batman V Superman, l'histoire et les enjeux fonctionnent, ils nécessitent aussi d'avoir vu quasi l'ensemble de la série. De plus, les raisons la participation de certains personnages au sein d'une équipe ou l'autre est un peu bâclé (Ant-Man, Hawkeye,...). Certaines scènes d'actions manquent parfois de lisibilités. Si le combat de l'aéroport se place direct parmi les plus gros morceaux de bravoures de la franchise (avec l'attaque de New-York du 1er Avengers), d'autre, comme la scène d'ouverture, sont un peu trop cut et ressemble à du Michael Bay. Mais la plus grosse frustration vient toujours, pour moi, de la gestion des méchants! C'est assez incroyable qu'en 13 films il n'ai pas réussi à faire un seul méchant réussi (allez excepté Loki)! Ici se sont deux des vilains les plus emblématiques des comics Captain America qui sont jetés à la poubelle. Crossbone intervient 15 minutes et, même s'il pète la classe, est complètement sous exploité. Quand au Baron Zeno, même si le personnage est intéressant, ce n'est tout simplement pas le Baron Zeno. Hormis le nom, le personnage n'a rien en commun avec sa version papier.

Maintenant nous sommes plus dans des reproches de fan et de geek (mais c'est à eux que s'adresse le film ne l'oublions pas). Fondamentalement le film est très réussi. Les nouveaux personnages, que se soit Black Panter ou Spiderman sont très bon. Le 1er est bien amené, à un place très importante dans l'intrigue et l'on a vraiment envie de découvrir son film solo. Quand à Spiderman, soyons direct, c'est clairement la meilleure version porté à l'écran. En tout cas la plus proche du comics. De plus, il réussi en une scène à nous épargner de la traditionnel origine story. Ultra drôle, l'homme araignée apporte (avec Ant-Man) de la légèreté de du fun au film. Car en dehors de cela le film est très sombre. Pas comme un Batman V Superman qui pour créer de la tension se limite à filmer de nuit... Mais par ces enjeux! Pour la première fois depuis longtemps on a l'impression que ce qui se passe à l'écran aura de vrai répercussion pour les épisodes suivants. A ce titre, le film est probablement le moins optimiste de la franchisse. Cette noirceur se traduit par le Winter Soldier. Véritable personnage central du film au même titre que Captain America et Iron Man, il donne au scénario des enjeux surprenant et autre que ceux du comics d'origine. Devant toutes ces qualités, je pense vraiment que Civil War plaira au fan et peut raccrocher au wagon Marvel ceux qui avaient décrochés. Les autres par contre risquent d'être encore plus perdu qu'avant devant un univers qui devient vraiment vaste.