un soufflé raté

Le film avait tout pour me plaire ! je suis allé le voir avec "Prisoners" en mémoire et je me réjouissait de voir le même type de film mais malheureusement "Captives" ne tient pas ses promesses...

Sans les 15 dernières minutes, j'aurais mis un bon 7 au film mais cette fin... Je ne sais pas ce qui s'est passé, les dernières pages du synopsis ont brulé ou bien un enfant de 9 ans a réécrit la fin !

Durant tout le film, on est tenu en haleine grâce à des scènes judicieusement agencées avec des flashbacks. D'ailleurs heureusement car on sait qui est le ravisseur dès le début du film donc la seule incertitude c'est sur sa découverte ou non. Donc cela marche jusqu'à ce que le père tombe sur les ravisseurs. Et là, hop en deux temps trois mouvements tout est résolu (sauf pour la flic). On voit une petite course poursuite en voiture, une position gps sur un ordi, une équipe d'intervention chez le ravisseur, une fusillade de 5 secondes et c'est terminé, la fille de 14 ans peut retourner sur la glace.

Le dernier reproche sera au niveau des personnages. Je regrette que les personnages des parents ne soient pas assez travaillés. Atom Egoyan a voulu, je pense, donner trop d'importance à l'enquêtrice et l'enquêteur et les parents passent donc à la trappe. Les parents passent à la trappe mais les enquêteurs aussi car soit on en sait trop, soit on en sait pas assez. On apprend dans une scène au milieu du film que l'ancien flic et l'enquêtrice sont en couple car ils sont très proches sur un canapé. A l'inverse à quoi ça sert de donner du relief à un membre de l'équipe au début du film en montrant à quel point il est observateur et en le rendant original alors qu'on ne le reverra plus du tout ensuite...

En fait ce film est une frustration totale : il ne donnent pas assez d'éléments sur les personnages importants et il en donne trop sur des figurants (presque). Il maintient un suspens durant 1h30 qui retombe d'un coup par un fin qui paraît bâclée.

Ce film est on ne peut plus décevant. Il n'arrive pas à la cheville de "Prisoners".