Caramelo
Caramelo

Film de Diego Freitas (2025)

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Tout est filmé à hauteur d’émotion : On rit, un peu, mais toujours avec la gorge serrée.

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Un rideau de chaleur, un aboiement, une cuisine qui fume. Caramelo s’ouvre comme un souvenir d’été trop sucré : moiteur, vapeur, rire nerveux. Diego Freitas filme le Brésil dans sa lumière collante, entre la douceur du sucre et la peur du vide. On croit d’abord à une comédie de guérison, puis quelque chose se fissure — un regard, un silence, une main qui tremble sur un plan de travail. Rafael Vitti, visage plein de fatigue contenue, joue un homme qui rit pour ne pas s’effondrer. Le chien, ce Caramelo du titre, devient plus qu’un compagnon : une respiration. Freitas évite le pathos, détourne le drame par le geste quotidien, par la matière — le couteau qui tranche, la pâte qui lève, le soleil qui brûle les murs de la cuisine. Tout est filmé à hauteur d’émotion, entre l’humide et le tendre. La mise en scène glisse entre naturalisme et fable, portée par une photo jaune-miel qui colle aux doigts. Carolina Ferraz apporte une gravité calme, presque fantomatique, tandis que le montage respire comme un souffle court, parfois à la limite de l’étouffement. On rit, un peu, mais toujours avec la gorge serrée. Le film ne cherche pas la perfection : il préfère la chaleur, l’imperfection, la sincérité d’un geste maladroit. Ce n’est pas un grand film, c’est un film qui tient debout malgré la douleur. Et parfois, c’est tout ce qu’on demande. Note : 15/20


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Le-General
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il y a 2 jours

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