Et comme disait Henri Michaux…
Je vais au cinéma en touriste. Par exemple ici, je savais qu'on retrouvait le réalisateur de L'auberge espagnole et des Poupées russes mais je n'avais absolument pas compris qu'il s'agissait plus ou moins de leur suite. Et bien que je n'ai absolument pas vu ces deux films, que je n'ai pas la moindre idée de quoi ils pouvaient bien parler, je n'ai pas été perdu car le scénario prend le temps de situer à nouveau Xavier — le personnage principal, écrivain, qui nous raconte sa vie qu'il tente de coucher sur le papier — ainsi que son très complexe entourage féminin : le fameux casse tête chinois.
Tout commence très lentement, trop lentement à Paris où le petit bonheur du héros se désagrège. Puis il y a New-York où l'ex-compagne "fuit" et où Xavier finira par se rendre pour suivre ses enfants. Et le rythme revient avec la vie trépidante que tout le monde mène dans la mégapole. Les vies se croisent, les problèmes se mêlent, certains nœuds se défont parfois et le spectateur se laissent entraîner agréable et sourit plus d'une fois face aux mésaventures du héros malmené. Le rythme retombe étrangement à un certain moment, peu avant la fin. Mais le flottement ne dure pas vraiment longtemps et le rythme revient juste avant la happy end de rigueur, un poil convenue mais pas trop quand même. Et finalement, le sourire est toujours là.
Ce qui est le plus banal dans ce film finalement, ce sont les images — au demeurant très belles — de la ville de New-York et surtout la musique du film, d'une banalité affligeante. A tel point que je me suis attendu plus d'une fois à voir Moby jaillir à l'écran ou entendre le Down the road de C2C sur un des nombreux placements de produit pour parachever l'ensemble. Dommage.
Dans l'ensemble, je suis tout de même ressorti de la salle avec une bonne impression sur une série de films que je ne connaissais absolument pas et avec une pointe de curiosité pour les deux précédents travaux du réalisateur. Un bon point donc.