Un jeune homme de bonne famille amoureux. Des beaux-parents hôtes faussement bienveillants.
Un pavillon et un grand jardin dont on ne voit presque rien. Un petit tour en voiture d'occasion.
Un dîner bien arrosé...etc.
Avec ce film, Hong Sang-Soo fait de pauvreté vertu et de minimalisme raison d'être.
Je l'ai perçu comme une variation rohmerienne au pays du matin calme.
Cette succession de tableaux en plans fixes, à la mise au point hasardeuse peuvent faire écho à la myopie du trentenaire invité par sa belle-famille. Les longs plans-séquences qu'il aligne les uns après les autres, où la parole est omniprésente, sont autant de fragment d'existence, de non-dits, de frustration, d'envie mal formulée, de mal être refoulé qu'incarnent les personnages.
Sous des dehors rassurants, les rapports de classe éclatent au grand jour ou lors de cette soirée alcoolisée : un psychodrame éclate et les masques de la bienséance tombent.
Le jardin