Célibataire, mode d'emploi par pierrick_D_

Alice a des doutes sur son couple et quitte son mec pour s'engager dans une vie de célibataire faite de sorties nocturnes,de coucheries et de rencontres avec des filles vivant le célibat de diverses manières.C'est le dernier film en date de l'inconnu Christian Ditter,et on comprend pourquoi ça patauge autant quand on sait qu'il est allemand.Toute la colossale finesse d'analyse et de mise en scène teutonnes sont au rendez-vous de cette production New Line.Si ça ressemble pas mal à "Ce que pensent les hommes",sorti en 2009,il ne faut pas trop s'en étonner dans la mesure où les deux oeuvres sont tirées de livres de la romancière Liz Tuccillo,tandis que Drew Barrymore a participé à la production des deux films.On retrouve donc la même structure de romcom chorale avec jeunes urbains papillonnant au gré des bars,des boîtes de nuit,des applis de rencontres,des coups d'un soir et des amourettes à géométrie variable.La différence est que "Ce que pensent" se déroulait à Baltimore alors que là on est à New York,ce qui est encore moins original.On se demande d'ailleurs ce qu'ils ont tous avec Big Apple,une des villes les plus moches et les plus déprimantes au Monde,mais bon faut pas chercher.L'histoire est donc axée sur Alice,une idiote qui ne sait clairement pas ce qu'elle veut,mais il y a aussi Robin,sa meilleure copine,une obèse tapageuse et vulgarissime,sa soeur Meg,une toubib obsédée par son boulot qui n'a pas le temps pour la bagatelle,et Lucy qui collectionne les dates et les tocards qui vont avec.L'équilibre entre les parcours des personnages est des plus aléatoires et on passe de l'un à l'autre sans grande logique ni fluidité.Rien n'accroche au fil de ce script maladroit narrant les errances tristasses de ces gonzesses inintéressantes au possible et leurs pseudos love stories désactivées.Ce n'est en plus pas dépourvu d'une certaine prétention,l'héroïne dissertant volontiers sur les heurs et malheurs du célibat,les avantages et les inconvénients des différents modes de vie et les façons variées de les appréhender.Dakota Johnson,miss "50 nuances",est bien mignonne mais ne sait décidément pas jouer,et la baleine extravertie Rebel Wilson est plus imbuvable que jamais en truie désinhibée.C'est mieux en ce qui concerne Leslie Mann,pas fracassante mais qui a suffisamment de métier pour sauver la face,et la charmante Alison Brie qui est à l'origine d'une des rares scènes réussies du film avec un mémorable pétage de plomb lors d'une lecture de conte à des enfants.Les hommes sont réduits à la portion congrue mais Anders Holm tire son épingle du jeu en patron de bar séducteur cynique et très organisé,qui rappelle Justin Long qui tenait à peu près le même rôle dans "Ce que pensent".