Pascal Thomas est une réalisateur qui a commencé avec des films assez légers, comme "Pleure pas la bouche pleine" ou "le chaud lapin".
Dans ses films qui étaient avant tout des comédies sentimentales un tantinet coquinettes pour l'époque on pouvait apprécier entre autre Bernard Menez un acteur au physique improbable mais qui fera une carrière très dense, et qui a démontré aussi qu'il avait plusieurs cordes à son arc.
Car avant de s'essayer à la politique, et oui, il a surtout eu un succès dingue avec la fameuse chanson devenue culte (et oui encore) "Jolie poupée".
Donc une fois la carrière de Bernard Menez rapidement évoqué, je reviens à l'univers de Pascal Thomas, avec une nette évolution dans son cinéma après d'autres œuvres que je pourrai qualifier de douces amères, il a réalisé plusieurs films à l'ambiance très Agatha Christie avec le duo pétillant Dussollier-Frot.
Allez j'avais envie de faire un aparté concernant ce réalisateur qui gagne à être découvert dans toute sa filmographie.
Et justement, en 1981 il réalise cette comédie là encore quelque peu douce amère, sous la forme d'un film à sketch.
Encore une fois, ce style de film a été sublimé par les Dino Risi avec ces fameux monstres et par Mario Monicelli et Ettore Scola pour les nouveaux monstres.
Dernièrement et dans la même veine il y a eu un formidable exercice de style réalisé par Damián Szifrón "les nouveaux sauvages" et à chaque fois le ton y étaient très acide et très corrosif.
Celles qu'on a pas eues n'est pas dans ce style là, non le film aborde surtout certains échecs amoureux peu commun, ou parfois douloureux dans tous les sens du terme.
Le film est une comédie qui se repose aussi sur des acteurs aussi magnifique que Jacques François, Michel Aumont, Daniel Ceccaldi, des noms de l'époque, et aussi l'immense Michel Galabru et donc oh surprise Bernard Menez.
Ces messieurs se rencontrent dans un train et évoquent tous ensemble après avoir lu une nouvelle dans le journal des histoires dont le thème est "celles qu'on a pas eues".
Le film est très inégal, c'est parfois drôle, parfois sans intérêt, parfois surprenant et parfois douloureux.
Dans le coté grotesque le sketch avec Bernard Menez et sa rencontre "désagréable" avec un sale môme m'aura toujours fait sourire.
Le dernier sketch lui touchant à un ressenti qui fait faire le pire, la jalousie, et vu le contexte de l'histoire, c'est le pire qui arrive.
Celles qu'on a pas eues fait partie des film à regarder ou a redécouvrir ne serait-ce que pour la gouailles de tout ses immenses acteurs français.